Mauvaise gestion à la CNSS : les syndicalistes dénoncent la justice à double vitesse de Yayi

Qu’attend le Chef de l’Etat pour agir, après la publication du rapport provisoire de l’Ige sur la gestion à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (Cnss) ? Pourquoi le Directeur Général de ladite structure, René Ali Yérima, est encore en fonction, alors qu’on lui reproche la mauvaise gestion de ressources publiques ?

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Pourquoi celui-ci est encore en liberté alors que l’ex-Dg de la Sonacop croupit derrière les barreaux ? Voilà autant de questions qui ont fait la préoccupation de certains secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales, vendredi dernier. C’était au cours d’un point de presse qui s’est tenu au Bénin Marina Hôtel, à Cotonou.

«Le rapport de l’Ige est suffisamment éloquent. A l’étape actuelle, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les actes sont établis et il y a mauvaise gestion à la tête de la Cnss. On ne peut pas gérer les fonds des retraités, et du contribuable de cette façon. Il faut dégager le Dg de la Cnss, car on ne peut pas continuer à mener une politique du « deux poids, deux mesures ». Houessou est en prison, il faut suspendre aussi Ali Yerima», a déclaré en substance Noël Chadaré, Secrétaire Général de la Cosi-Bénin. Il était entouré au cours de ce point de presse, de Dieudonné Lokossou, Sg de la Csa-Bénin, Paul Essè Iko, Sg de la Cstb, Pascal Todjinou, Sg de la Cgtb, et certains membres du Conseil National du Patronat du Bénin.

Paul Essè Iko, pour sa part, se demande pourquoi des décisions conséquentes n’ont pas suivi le rapport accablant de l’Ige. «Comment quelqu’un à qui l’Ige reproche une mauvaise gestion, qui fait perdre près de 400 millions de francs Cfa, continue d’être à la tête de la Cnss ?», s’est-il interrogé. Il croit surtout qu’il serait normal que ceux qui pillent les ressources de l’Etat et violent les textes de la République, soient jugés. «Il faut que l’impunité des crimes économiques et politiques, cesse», a-t-il formulé.

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Pour Dieudonné Lokossou, on n’a pas besoin de réviser la Constitution, comme c’est la préoccupation aujourd’hui, avant de faire partir René Ali Yérima de la tête de la Cnss. Il croit savoir que si Expédit Houessou, l’ex-Dg de la Sonacop, a été déféré en l’espace de 72 heures, à partir d’un rapport de l’Ige, on n’a donc pas besoin d’un cabinet d’audit international pour envoyer aussi l’actuel Dg de la Cnss le rejoindre, suite au rapport de l’Ige.

Pascal Todjinou, quant à lui, a fait savoir, qu’à l’allure où les ressources sont dilapidées à la Cnss, cela risque d’avoir de sérieuses répercutions sur le paiement des pensions des bénéficiaires de cette institution.

Ce point de presse a également obtenu le soutien de Gaston Azoua, ancien Secrétaire Général de la Cstb. Pour lui, le cas de René Ali Yérima est aussi un scandale de plus, qui vient s’ajouter à d’autres déjà existants. Il estime que c’est un scandale fondé sur du régionalisme, et qu’à l’heure où la jeunesse est confrontée au récurent problème du chômage, on ne saurait laisser les auteurs de ce scandale impunis. 

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