Annoncé il y a peu, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a effectivement baissé ses taux directeurs de 25 points de base, depuis le lundi 16 septembre dernier. La situation économique instable dans l’espace Uemoa contraint la Bceao à agir de nouveau sur ses taux directeurs.
Ainsi, après Mars et juin 2013, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest a encore baissé de 25 points de base, ses taux directeurs, depuis le lundi 16 dernier. En effet, annoncé par le président du Comité de politique monétaire (Cpm) de la banque, en la personne du Gouverneur général, Tiémoko Meylet Koné, lors de la troisième session de l’institut d’émission, à son siège, cette troisième baisse est désormais une réalité. L’acte a donc pour objectif, de booster l’activité économique dans l’espace, afin de tutoyer les 7,3% de croissance, fixés pour 2014.
Ainsi, le taux du guichet de prêt marginal est fixé à 3,50%, contre 3,75% précédemment, et le taux maximum de soumission aux opérations d’appel d’offres, d’injections de liquidités, passe de 2,75 à 2,50%. A en croire Tiémoko Meylet Koné et les siens, cette baisse devrait conforter le mouvement de baisse des taux débiteurs des banques, et améliorer les conditions de financements des économies. Donc, «La Bceao a pris cette mesure, car elle a senti la détente des premiers taux». Une détente des taux débiteurs au niveau des banques et sur les marchés. A ce titre, «si le coût de l’argent est moins cher à la Bceao, les banques qui viennent s’y approvisionner ont des raisons de baisser un peu leur taux, même si l’effet n’est pas mécanique et n’est pas de la même ampleur», explique le Gouverneur général, Tiémoko Meylet Koné. A en croire celui-ci, le souhait de la Bceao est que la tendance soit globalement à la baisse, pour inciter tous ceux qui sont encore un peu réticents à faire des investissements. Car, «ils estiment que le loyer de l’argent est trop cher. Le fait d’être dans cette tendance baissière, confirme notre volonté de rendre l’argent moins cher et cela donne aussi un argument de poids aux emprunteurs, de savoir que la tendance des taux est à la baisse», a-t-il précisé. Seul les mois à venir peuvent permettre d’apprécier les effets de cette politique monétaire.
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