Vente à la sauvette dans les feux tricolores : un marché informel animé au quotidien

Les feux tricolores constituent à Cotonou un marché de grande envergure. A l’arrêt des véhicules et motos, au signal du feu rouge, commerçants mobiles et usagers de la route saisissent l’occasion pour des échanges rapides.

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Lampe torche, horloge, fer à repasser, papier-mouchoir, coton-tige, biscuits et bonbons, du pain de Nigeria, sont, entre autres, les produits et articles qui font objet de commercialisation dans les feux tricolores à Cotonou. Pour les vendeurs de ces différents produits, rester dans les feux tricolores pour vendre, est une méthode  de vente qui permet  un écoulement rapide des articles. «Quand je reste dans les feux, je vends bien, je ne paye pas de loyer comme ceux qui prennent les boutiques», justifie Saïbou Moussa, vendeur des appareils électroménagers dans les feux tricolores du carrefour St-Michel.  Comme lui, ils sont nombreux à venir vendre leurs articles et produits dans ces lieux, pour échapper aux frais de location de boutique et d’impôts. Une autre raison qui justifie cette pratique est, selon Mireille Togbé, vendeuse dans les feux tricolores de St-Michel, la nécessité pour le vendeur d’aller vers la clientèle, afin de lui proposer ses articles. «Moi  je vends des papiers mouchoirs, des biscuits, bonbons et coton-tige. C’est quand on va présenter ces articles aux usagers qu’ils achètent, parce que bien qu’étant dans le besoin, leur souci c’est d’aller vite au service ou rentrer à la maison», a expliqué Mireille Togbé. Dans ce commerce, chaque partie a ses raisons. Les usagers de la route, clients à cet effet, ont les leurs. Pour Hubert Hodonou, usager de la route, s’il trouve quelque chose dont il a besoin dans les feux tricolores, il l’achète, car cela lui permet de gagner du temps. «J’achète souvent dans les feux les papiers-mouchoirs, les cotons-tiges, quand j’en ai besoin. Pas besoin de descendre de sa moto, il suffit de vous arrêter et les vendeurs viennent vers vous», se réjouit-il. Toutefois, l’heureux acheteur  reconnaît que la vente à la sauvette est une pratique commerciale informelle. Pour lui, c’est le manque d’emploi dans le pays qui pousse les jeunes à s’adonner à cette activité indexée comme source d’accidents, et qui devrait être réprimandée par les Forces de l’Ordre. 

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