Ouf ! Après près de quatre mois de gel, les dossiers d’empoisonnement et de coup d’Etat ont enfin quitté les bureaux du Procureur Général près la Cour d’Appel, Gilles Sodonon. Selon des sources proches des avocats des prévenus, dans ces deux affaires, c’est hier soir que le Procureur Général a transmis ces deux dossiers à la Chambre Judiciaire de la Cour Suprême, mettant ainsi fin à plusieurs mois d’embargo.
On se rappelle que c’est le 1er juillet que la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel a rendu son arrêt, qui confirme partiellement le non-lieu du juge d’instruction Angelo Houssou. De longs mois sont passés, sans que ces dossiers ne soient transmis à la Cour Suprême. Les raisons, personne ne le saura. Dans les coulisses, on susurre que c’est le Greffe qui n’a pas fait diligence pour envoyer les dossiers.
Il y a quelques jours, c’est l’un des avocats du gouvernement, Me Sadikou Alao, qui déclarait sur Rfi que ce blocage est dû à des lenteurs administratives. Las de laisser leurs clients croupir dans les geôles, deux avocats des prévenus dans ces deux affaires, Me Joseph Djogbénou et Me Maxime Quenum, ont envoyé une lettre au ministre de la Justice, pour dénoncer cette situation. Le lundi 21 Octobre dernier, lors d’une conférence organisée à cet effet, quatre avocats de la défense ont fustigé ce blocage, qui viole la Loi N°2004-20 du 17 Août 2007, portant Règles de procédures applicables devant les formations juridictionnelles de la Cour Suprême. Leur pression a certainement marché. Le Procureur Général a été obligé hier de lâcher prise, et d’envoyer le dossier à la Cour Suprême à Porto-Novo.
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