Sur des rumeurs faisant état de la présence de faux médicaments dans des pharmacies, Ernest Gbaguidi et Adrien Hounsa, deux responsables d’associations de défense des droits de consommateurs, sont montés au créneau pour réclamer des clarifications, afin de rassurer les Béninois. «L’Ordre des Pharmaciens doit appuyer le ministère de la Santé dans la protection des médicaments».
Ernest Gbaguidi, président de Bénin santé et suivi du consommateur, une association de défense des droits des consommateurs, rappelle ainsi à l’ordre, pour rassurer les consommateurs de médicaments sur la qualité des produits qui leurs sont servis dans des pharmacies censées être le lieu le plus sûr. C’est dans la foulée de la guéguerre entre l’Ordre des Pharmaciens et les responsables de «Ubipharm», une firme pharmaceutique à qui il est refusé l’agrément d’installation au Bénin, que des rumeurs sont parvenues aux associations de défense des droits de consommateurs, que des faux médicaments seraient en vente dans des pharmacies.
«Dans cette guéguerre, nous devons être vigilants, pour que les consommateurs ne soient pas sacrifiés», soutiennent Ernest Gbaguidi et son homologue Adrien Hounsa, président du Groupe d’action pour la santé et la vie (Gasvie), une autre association de défense des droits des consommateurs. Si la garde de la commercialisation de médicaments est confiée aux pharmaciens, disent-ils, c’est pour avoir la traçabilité, depuis la fabrication jusqu’à la consommation. Car disent-ils, «les médicaments guérissent les maladies, mais sont aussi des poisons». Il est alors temps, tonne Adrien Hounsa, que la supercherie cesse, et que le ministère de la Santé prenne ses responsabilités, parce que disposant de l’arsenal pour contrôler ce système, en amont.
L’autorité doit trancher, siffler la fin de la récréation, parce que les perdants dans cette affaire sont les consommateurs. A-t-il insisté. Il y va du succès et de l’efficacité du Ramu du ministère.
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