Libye : Benghazi la rebelle… toujours rebelle

C’est elle qui a fait connaître la déchéance à Khadafi. C’est par elle que tout est parti. Benghazi a été l’étincelle qui a déclenché cette terrible guerre qu’a connu le peuple libyen partagé entre deux camps : celui de Khadafi et celui contre Khadafi. Oui Khadafi était au coeur de cette guerre et on eut tôt fait de penser que sa mort ramènerait la paix. Les occidentaux ont pensé que le retirer de son château ramènerait paix et prospérité dans le sahara. 

Publicité

Erreur monumentale. Erreur répétée aurait-on tendance à dire. Puisque le scénario était déjà vu. En Irak le scénario était semblable. Mais personne ne voulut s’embarrasser de comparaisons de scénarii. L’une des répercussions directes de la chute du guide libyen dans les conditions qui ont été les siennes est l’armement des rebelles et des islamistes du nord-mali. Ces même rebelles qui ont voulu s’emparer du pouvoir central à Bamako et qui ont été chassés par ceux qui ont chassé Khadafi. L’autre conséquence est l’arrivée massive à Lampedusa d’immigrés clandestins; Immigrés et passeurs que Khadafi retenaient, même si c’était parfois à coup de chantage envers les européens. 

Mais Benghazi qui s’en est prit directement aux proches et aux villages censés être fidèles à Khadafi n’est plus tranquille. Les habitants non plus… Les anciens alliés de la ville ne sont pas épargnés. En témoigne l’assassinat de l’ancien ambassadeur américain à Benghazi… Pas non plus les premiers rebelles qui ont pourtant combattu Khadafi en son temps. Le meurtre il ya quelques jours du chef de la police militaire, l’un des premiers officiers de l’armée à s’être retournée contre Khadafi est la preuve palpable de la déchéance de Benghazi l Celle qui voulait la liberté et qui a en retour le terrorisme, la violence et la destruction. Tout le monde y passe. Pro-Khadafi, anti-Khadafi, alliés. Et dans tout ce imbroglio, la seule chose qui continue de tourner sans arrêt, c’est la manne pétrolière. Au détriment des populations qui vivent encore pire qu’à l’époque de Khadafi. Sans oublier les maliens qui doivent payer pour quelque chose qu’ils n’ont pas fait. Benghazi, jadis la belle, puis devenue rebelle… sans autre porte de sortie

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité