Syrie : l’Onu veut une mission d’une centaine de personnes pour détruire les armes chimiques

Pour le démantèlement de l’arsenal chimique syrien tel que voulu par la résolution 2118 (2013), le Secrétaire général des Nations Unies (Onu), Ban Ki-Moon, recommande la création d’une mission conjointe composée de membres de l’Onu et d’inspecteurs de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). Il a fait cette recommandation dans un rapport qu’il a remis au Conseil de sécurité.

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Ban Ki-Moon a indiqué ce lundi 7 octobre que cette mission conjointe devrait compter une centaine de personnes. Qui mèneront «une opération jamais tentée auparavant.» Cette mission conjointe Onu-Oiac aura une base opérationnelle à Damas, la capitale syrienne et une base arrière à Chypre, pays limitrophe à l’ouest de la Syrie. Son objectif : détruire toutes les installations de production d’armes chimiques et éliminer quelque 1 000 tonnes de produits toxiques et de précurseurs répartis dans une quarantaine de sites. Cet objectif doit être atteint avant le 30 juin 2014. Mais une mission du genre n’est pas sans danger, surtout dans le contexte syrien. Et on en est conscient au niveau du Secrétariat général des Nations-Unies. «Il faudra qu’elle traverse des lignes de front et dans certains cas des territoires contrôlés par des groupe armés qui lui sont hostiles. [Les armes chimiques] sont dangereuses à manier, dangereuses à transporter et dangereuses à détruire», a souligné le Secrétaire général Ban Ki-Moon cité par Le Monde.

Ban Ki-Moon a fait ses recommandations au lendemain des premières destructions d’armes chimiques syriennes. Pour rappel, suite à l’adoption de la résolution 2118 sur la Syrie le 27 septembre 2013, une équipe d’inspection de l’Oiac s’est rendu dans le pays 1er octobre. Ce dimanche 7 octobre, cette équipe d’inspection a supervisé la destruction de premières têtes de missiles, de bombes et d’équipements visant à fabriquer des armes chimiques. Ce début de démantèlement s’est  fait avec la « pleine coopération » des autorités syriennes selon Ban Ki-Moon. Le président Bachar Al-Assad s’était d’ailleurs engagé à faciliter le travail des experts.

Présent au sommet de l’Apec (Coopération économique Asie-Pacifique) sur l’île indonésienne de Bali, le Russe Vladimir Poutine, qui soutien Damas, s’est félicité de la coopération de Bachar Al-Assad avec les experts internationaux. Après une entrevue avec le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, Vladimir Poutine a avoué que les deux pays (Usa et Russie) parlent le même langage sur ce qui doit être fait concernant l’armement nucléaire syrien.

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