Bénin : le cadre institutionnel du partenariat Public/Privé toujours non-légalisé

A l’issue de la Table-Ronde d’octobre 2012, il y a un an, le partenariat public/privé est devenu une option unanime des participants, pour la reconstruction du tissu économique national. Un an après, le cadre institutionnel qui devrait légaliser cette collaboration, reste toujours non-formalisé.

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Crise de confiance aigue entre opérateurs économiques privés et Exécutif, indicateurs économiques en chute libre, morosité économique grandissante… Telle est l’ambiance économique qui a conduit à l’organisation de la Table-Ronde pour la relance de l’économique béninoise. Une Table-Ronde qui s’est déroulée durant les trois derniers jours du mois d’octobre 2012. Et à laquelle l’exécutif, principal initiateur, les partenaires économiques et techniques, les organisations faîtières du secteur privé, bref, tous les acteurs concernés étaient fortement représentés.

Au cours de cette Table-Ronde, le diagnostic des maux qui minent l’économie béninoise a été posé et des remèdes trouvés. Entre autres issues pour sortir l’économie nationale de son état moribond, le partenariat entre  le secteur public et le secteur privé. Un partenariat qui devrait être formalisé, pour rassurer les uns et les autres. Un an après, il faut remarquer, avec amertume, que ce cadre institutionnel demeure inexistant.

En effet, selon certaines sources proches du dossier, ce n’est qu’il y a quelques jours que le gouvernement a transféré le projet de Loi à l’Assemblée Nationale. Ce qui devrait être fait depuis plusieurs mois. Quant à la mise en place de l’Autorité Nationale pour le Dialogue Public et Privé, elle demeure à l’étape des mots.

Digression et vaines polémiques… ou volonté de contrôler les choses?

Il est, certes, de l’ordre des choses, au Bénin, de vouloir quelque chose et son contraire. Mais, il parait bien évident qu’on ne saurait jouer avec certains sujets délicats, comme celui de l’économie. Autrement, c’est à une digression qu’on assiste, par rapport à ce dossier sensible. Car, du côté du gouvernement, l’on justifie ce retard observé dans l’évolution du dossier par l’expertise internationale qu’on devrait y apporter, pour ne pas élaborer un document en défaveur de l’Etat. Une question déjà résolue, d’après certains acteurs du secteur privé. Quant à la mise en place de l’Autorité du Dialogue Public/Privé, le gouvernement évoque plutôt des contraintes financières. Pendant que les partenaires financiers et techniques ayant financé les assises, se disent, eux, toujours prêts pour accompagner le processus. Il se dégage ainsi, à partir de ce constat, une volonté de ralentir le processus, pour des raisons qui sont autres que celles financières. Des raisons qui tirent leurs sources de l’ambiance délétère qui règne entre le Président du Patronat et le gouvernement. Conséquence, chacun veut tirer le drap de son côté. Et ce, surtout que le secteur privé devrait diriger l’Autorité du Dialogue, dans la configuration initiale. Le gouvernement étant toujours dans sa logique de contrôler les choses, il paraît bien évident qu’il traîne sur la formalisation des choses, et la mise en place du cadre institutionnel, ainsi que l’installation de l’Autorité qui doit assurer le suivi de ladite Loi. Pendant que l’économie nationale agonise toujours.

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Les différents acteurs impliqués dans ce processus, doivent alors taire leurs querelles, ou les mettre de côté, et privilégier l’intérêt national.   

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