Présidentielles de 2016 au Bénin : Autopsie d’une succession

Le délitement politique du Bénin est, depuis quelques mois, devenu si profond que, dans l’esprit d’un nombre considérable de Béninois, le compte à rebours vers le rendez-vous de la présidentielle de 2016 a commencé. Pressés qu’ils sont d’en finir…

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En dépit des velléités de modification de la Constitution du 11 décembre 1990, dont son pouvoir aura fait preuve, Yayi Boni est bel et bien, et sans doute contre son gré, engagé dans la phase de sa succession. C’est en termes de bilan qu’il pense désormais le Bénin de 2016. Tandis qu’autour de lui, et loin de lui, bruissent les premières manœuvres d’un après-règne qui s’avère déjà plus ouvert qu’il ne l’aura peut-être jamais été. Impéritie, improvisation et imbroglio, auront constitué le syndrome des trois «i» qui achève d’abîmer l’ultime mandat de Boni Yayi. On sait dans quelle impopularité le premier s’est estompé : l’Affaire ICC, l’affaire CENSAD, la disparition de Pierre Urbain Dangnivo (dont seulement une partie du corps aurait été trouvée), pour ne citer que ces deux drames, ont déposé une chape de plomb sur l’atmosphère politique et sur celle de l’ensemble de la société. Tout prête à réduire en poussière une popularité qui, en 2006, tenait du plébiscite. Les thaumaturges de la machine électorale de 2011, ont transformé, on le sait, un désaveu populaire en apothéose… Mais, cela est une autre histoire.

Il reste donc que le second mandat entamé dans le complexe d’une victoire contestée, ne tardera pas à s’enliser : des conflits sociaux aux affaires qui jonchent un début de quinquennat problématique, l’œuvre s’ouvre véritablement au noir pour le nouveau Président de la République. Pris en tenaille entre une impopularité qu’il aura sous-estimée au point de la nier, et l’impérieuse nécessité de gouverner, le pouvoir reconduit entreprend de racheter l’estime publique, par une sorte d’auto-victimisation. L’interview catastrophe du 1er août 2012 aura été l’incipit de nouvelles trouvailles. L’affaire de la  tentative de coup d’état,  et celle de l’empoisonnement contre la personne du Chef de l’Etat, occupent le débat politique et alimentent les conversations privées et publiques. A ces affaires terribles, le nouveau gouvernement s’acharne à donner un crédit judiciaire. Mais, ni les non-lieux prononcés par les juges, ni les évidences d’une affaire mal-ficelée, ne ramèneront l’Etat à la raison du vrai Droit.

Au fond, plus que les «Mercredis Rouges» et autres trouvailles de l’opposition et de la Société Civile, les dysfonctionnements du pouvoir de Boni Yayi, ses égarements, son impuissance à transformer la société béninoise et à redynamiser l’économie du pays, auront été les vrais handicaps de son entreprise à modifier la Constitution et à se donner des chances de prétendre à un nouveau mandat en 2016. «Votre boulet, c’est votre bilan !» A lancé Laurent Fabius à Nicolas Sarkozy, avant le premier tour de l’élection présidentielle de 2012. On n’aurait pas tort d’adresser à Boni Yayi la même affirmation, car ce qui le rend impopulaire et incompréhensible, c’est un bilan calamiteux que nul ne souhaite plus à un pays comme le Bénin.

Le temps des successeurs

Et le constat de  ce qui n’est, ni plus ni moins, qu’un échec, bien loin des espérances de 2006, où les marches vertes contre la corruption, contre l’impunité ; où les actions d’éclats faits d’emprisonnements de truands en col blanc, avaient suscité de véritables espoirs de changement dans la société, et auguré d’une redistribution plus juste des richesses publiques. La paupérisation tragique d’un nombre croissant de Béninois, le taux de chômage incontrôlé au sein de la jeunesse, et la frustration de plus en plus grande de nombreux travailleurs ; l’insécurité grandissante aussi bien dans les villes que dans les campagnes, ont succédé à l’ère des espérances. Plus grave, ils ont précipité, dans l’esprit des citoyens, le déclic du compte à rebours. Aubaine pour les politiques de tous bords, intéressés par cette succession plus prenable qu’elle ne l’aura, au fond, jamais été.

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Mais, une chose est de vouloir, et l’autre est de pouvoir. A l’évidence, pour 2016, aucune figure charismatique transcendant toutes les autres, ne s’impose encore ; on est bien loin du temps jadis où la seule silhouette d’un Soglo, d’un Kérékou ou d’un Houngbédji, assurait à elle seule la mobilisation populaire. Aujourd’hui plus qu’hier, il faut convaincre ; substituer à la mystique d’une personnalité, la force d’un tempérament et la ferveur d’un engagement. Nous sommes aujourd’hui sur une espèce de plate-forme où tous les profils se dévisagent d’une force quasi-égale, d’une Foi presque identique dans leur capacité à prendre le relai d’un pouvoir qui se sera caractérisé par sa fadeur et ses limites à «booster» les énergies d’un Peuple qui en aurait eu bien besoin.

De ce patchwork assez singulier, où l’on remarque d’ex-collaborateurs du pouvoir en achèvement, de jeunes loups ambitieux, des néophytes convaincus par la faillite des pouvoirs précédents, et des élites enfin soucieuses du destin d’une Nation en goguette, il se dégage quand même quelques figures  qu’il faudra indubitablement s’attendre à voir aux starting-blocks de 2016.

Forces et faiblesses

Pascal Irénée Koukpaki, ex-Premier ministre de l’avant-dernier gouvernement de Boni Yayi. Il aura battu un record de fidélité à son chef, à travers les différents gouvernements concoctés par celui-ci, dans la recherche effrénée d’une impossible émergence et d’une improbable refondation. Tour à tour ministre des Finances puis du Développement, puis enfin Premier Ministre de facto, non Chef de gouvernement, puisque non-prévu par la Constitution,  mais Premier Ministre tout de même, PIK, comme l’appellent familièrement ses sympathisants, aura franchi le rubicond de l’indécision à laquelle le contraignait une sorte de loyauté politique qu’il avait au long du temps entretenue comme une éthique personnelle, envers et contre tout. Envers et contre les dérives et les succès du pouvoir, envers et contre finalement son propre destin. Car PIK aura du mal à s’auto-exonérer d’un bilan politique dont, par sa fidélité, il aura été et est, largement comptable, si ce n’est la caution morale. Or, ce bilan est négatif ; négatif au plan des libertés (celles-ci n’auront jamais autant reculé depuis 1990) ; négatif au plan du développement humain tel que le conçoivent les Nations Unies ; négatif au plan du développement tout court. Comment dans l’imaginaire collectif, la figure de Koukpaki pourra-t-elle se dissocier de celle grimaçante d’échecs d’un Yayi Boni, rangée soudain au musée des caricatures publiques ? Les Béninois ont la mémoire des événements proches, et leur rancune est généralement proportionnelle à cette mémoire.

En publiant son livre bleu, Pascal Koupkaki s’essaye sans doute à une auto-psychanalyse ; de celles-là que l’on se pratique quand la conscience nous reproche des choses  qui bousculent un ego tardivement convoqué au réveil. Cette catharsis thérapeutique, sonne comme la reconnaissance d’une faute ; la faute d’une trop longue collusion qui tenait de la connivence ; l’indigestion finalement avouée des couleuvres trop longtemps avalées… Le temps semble désormais trop court pour renverser cette image et c’est là sans doute, le principal handicap de PIK. Mais il y en a un autre : le doute dans l’esprit de beaucoup que le cordon ombilical avec Yayi ait été vraiment coupé : La présence au gouvernement de son Directeur de cabinet autorise vraiment le doute. A moins qu’il n’y ait jamais eu de véritable connivence entre les deux hommes.

Abdoulaye Bio Tchané ne passe pas inaperçu non plus ; cet ancien candidat à l’élection présidentielle ne cache plus, depuis le départ de Kérékou, ses prétentions à la magistrature suprême. Son expérience de banquier est loin d’être un atout : l’échec de Boni Yayi, ses improvisations en termes de gouvernance et sa gestion solitaire de pouvoir, qu’il tient sans doute d’une vocation qu’il croit messianique, ont dérouté plus  d’un Béninois,  et organisé dans leur esprit une certaine méfiance à l’égard de tous ceux qui répondent à ce métier et qui ambitionnent de gouverner. On les tient pour des  comptables de  monnaie pas forcement de visionnaires politiques ou des spécialistes du développement. Le mythe du messie ne paye plus et les Béninois semblent s’être réveillés de l’illusion qu’il existe un homme ou des hommes magiques pour apporter des réponses sans faille à leurs préoccupations. Deuxième handicap, Tchané est de la partie septentrionale de notre pays ; normalement une telle appartenance ne devrait point être un boulet ; mais le sentiment partagé aujourd’hui par une majorité de Béninois est la confiscation politique du pouvoir par une région et que cette confiscation est délibérément organisée. Organisée au demeurant dans une sorte d’injustice administrative qui voudrait que les meilleures postes et les plus hautes fonctions de l’administration, qu’elles soient civiles ou militaires, soient occupées par des compatriotes de Savè ou de Dassa, de Bassila ou de Manigri, quand ils ne sont pas originaires de  Tchaourou, de Kandi, de Parakou, de Banikoara ou de Natitingou… La pratique des quotas  a fini par provoquer et nourrir des ressentiments. Il est fort inscrit dans la perception collective, qu’il existe une géopolitique du pouvoir qui semble être bien située dans le Nord. Et Boni Yayi n’a rien fait pour corriger tout cela ; pire, il a exacerbé les frustrations et accentué les ethnicismes, faisant le lit de ce qui pourrait un jour, (inutile de se voiler la face) être une confrontation de type régionaliste. Abdoulaye Bio Tchané  n’est pas du même sérail mental ; mais comment pourrait-il effacer dans l’imagerie populaire, une affiliation à laquelle il n’aura point contribué ? Comment réussirait-il à se soustraire d’un héritage qui, par les origines et le sang, le fait débiteur naturel d’une dette qui n’eût dû jamais être contractée ? Autant de questions qui forcent un scepticisme certain. Difficile aussi de ne pas l’apparenter à une classe du passé ; celle-là qui a donné au Bénin, au temps jadis, des ministres domptés par des «hommes forts» au point de n’avoir point pu donner la juste mesure d’eux-mêmes. Tchané aura été le ministre de Kérékou, et comme tant d’autres, il aura assisté impuissant à la descente aux enfers économiques d’un Bénin vivant dans la nostalgie révolutionnaire, sa renaissance à la liberté.

Lehady Soglo, affranchi des jupes maternelles et de la bonhomie paternelle, se forge enfin à la tête de la Renaissance du Bénin (RB), une personnalité à lui. Sa carrure physique toute en hauteur, prête indubitablement au métier ; ses bras qui s’élèvent tels des sémaphores, sont comme un appel au rassemblement. Cependant, le souvenir de cette fameuse gestion clanique du pouvoir est resté  dans les mémoires ; le spectacle de deux frères sortis du même sein, et se présentant aux mêmes élections, a donné une impression de division familiale et d’incapacité à construire ensemble. Aussi, la renaissance à la fois physique et  psychologique de Léhady tombe-t-elle dans un climat de division interne et de dissidence dont, certes, il ne faut pas exagérer l’impact, mais qui contribuera à l’affaiblissement commencé de la RB. Le baromètre certain de la popularité de Léhady, sera les municipales prochaines. La RB aura-t-elle toujours la mainmise sur Cotonou ? Si oui, alors le jeune Soglo a de fortes chances de compter pour 2016, car, à  côté de lui, aucun leader classique et présidentiable ne peut encore revendiquer une telle influence. Mais, il y a de fortes chances que non, car l’électorat Fon de Cotonou ne réserve pas au fils les mêmes allégeances que celles qu’il réserva au père. De plus, le PRD dont les noces forcées avec la RB furent de très courte durée, caresse sur Cotonou, le rêve d’une revanche historique. On est bien loin des minauderies de 2011.

L’Union fait la Nation, (UN) si elle existe toujours à ce moment-là, ne manquera pas en 2016, de présenter un candidat. Lequel de Lazare Sehoueto, d’Emmanuel Golou dont l’activisme socialiste dépasse aujourd’hui les frontières africaines, ou d’Idji Kolawolè, emportera l’adhésion générale ? Les adhérents directs de l’UN qui donnent de plus en plus de la voix,  pourraient  aussi créer la surprise en n’adoubant aucun des trois. Difficile de jouer ici les Cassandre ; mais la réalité est évidente, de personnalités qui se valent, de charismes qui s’équilibrent, tant ils sont discutables, et d’ambitions qui peinent à se trouver une originalité. C’est sans doute ce qui les rassemble. Amputée (objectivement) du PRD, l’UN a visiblement du mal à s’affirmer comme une opposition consistante, et brandit un radicalisme pavlovien qui tend à décrédibiliser son discours.  Mais, nourri du rejet systématique d’un pouvoir yayiste qui s’égare et se pervertit au fur et à mesure du temps, au point de s’enliser dans l’oppression, l’opinion peut trouver dans l’UN  le recours contre l’inacceptable. Celui-ci en a le discours, même s’il n’en a pas vraiment l’étoffe.

Une chose semble acquise : les Béninois ne rêvent plus d’un grand Argentier pouvant déverser dans l’économie nationale l’argent qu’il n’a pas. Les expériences des «banquiers» ont fait long feu !

Quid des outsiders ?

Quelques noms, et pas des moindres, entrent dans le sérail des outsiders, sans d’ailleurs qu’eux-mêmes aient jamais exprimé clairement pour 2016,  la moindre ambition dans ce registre.

Célestine Zanou Wêtohossou, ancienne candidate aux dernières élections, a  le mérite d’avoir manifesté une opposition catégorique à la gestion de Boni Yayi, dès ses premiers dérapages. Cette ardente démocrate a mal vécu les premières atteintes à la liberté, et s’est régulièrement inscrite dans le champ d’une contestation active. Féministe sans hystérie, elle croit dans la capacité des hommes, aussi bien que des femmes, lorsqu’ils sont animés de bonne volonté, à transformer leur société. Mais, des observateurs pensent qu’elle souffre aussi d’un ego surdimensionné, voulant partout prendre la première place, sans en avoir partout et toujours le mental. L’on peut interpréter son Café des Leaders comme l’avatar identitaire d’une ambition qui a du mal à se rendre soluble dans autre chose que ce qu’elle a créé. Son problème risque d’être son incapacité à faire l’unanimité. Mais, le profil reste celui d’une femme de caractère dont notre pays a bien besoin.

Aurélien Agbénonci, haut fonctionnaire des Nations Unies et plusieurs fois Représentant-Résident du PNUD dans différents pays d’Afrique, dont plus récemment le Mali, est un passionné du Bénin. Sa présence régulière  sur la terre de ses parents, témoigne d’un engagement absolu pour la cause nationale. Mais, ce n’est pas tout ; l’homme intervient dans maintes tribunes et dans plusieurs conférences, sur les questions qui touchent à la politique et à la gouvernance du Bénin. Il a récemment, dans une tribune qui n’est pas passée inaperçue, appelé au «devoir de se ressaisir» au Bénin. Il n’est donc pas un étranger dans son propre pays, et il n’en a jamais été absent pendant plus de deux mois d’affilée.  On le tient pour un contempteur, sans concession ni agressivité, du pouvoir actuel ; c’est qu’il est d’abord un amoureux de la démocratie, mais surtout un passionné du travail et de l’effort. Le bruit court qu’il serait tenu en estime par un certain nombre de leaders africains, dont le Président rwandais. Il aime à répéter que le drame de la plupart des pays d’Afrique, c’est l’absence de Leadership et de rigueur. C’est un adversaire intransigeant du désordre et de la malhonnêteté. Il adhère volontiers à cette stigmatisation émise par le Roi Christophe contre son propre peuple (le Peuple noir) dans la pièce qui porte son nom, et qui est signée d’Aimé Césaire : «l’ennemi de ce Peuple,  c’est son indolence, son effronterie ; sa haine de la discipline ; l’esprit de jouissance et de torpeur.» Ce compatriote moral est un citoyen discret d’Afrique, salué par certains  leaders du monde qui l’ont vu à l’œuvre. Au Mali récemment, il a été élevé à une haute dignité nationale, après avoir géré  la crise humanitaire et conduit le processus électoral de manière remarquable.  En scrutant l’humilité exemplaire d’Agbénonci, l’on a envie de dire, comme le pèlerin d’Emmaüs : «Venez avec nous, il se fait tard, la nuit descend… !».

Mais, l’homme n’a pas que des atouts ; inconnu du grand public, il  pourrait avoir du mal à s’imposer dans un univers devenu frileux à l’inconnu. D’autre part, tout porte à croire qu’il ne possède aucune machine politique derrière lui, pour le moment, ce qui risque de compliquer son action, et de brouiller la lecture de sa ligne politique. Il devra, en très peu de temps, prouver sa capacité à s’organiser et à organiser. Le temps qui reste ne lui est pas forcément favorable.

Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale, a toujours nourri le rêve secret d’être le dauphin de Boni Yayi ; constatant sur le tard qu’il n’en est rien, il décide de se construire un espace de liberté, et s’autorise pour la première fois des libertés de syntaxe, qui disent sa naissance à la concupiscence assumée du pouvoir. Par les mots qui expriment enfin ses ambitions, il tue le père Yayi. Mais, ce réveil œdipien tardif sonne avant l’heure le glas de ses prétentions.

Fernand Amoussou, officier de l’Armée à la retraite, a fait montre d’un professionnalisme incontestable dans les métiers de Mars, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du Bénin. On le dit amoureux de politique et possédant un puissant carnet d’adresse à l’étranger. Il a laissé de bons souvenirs dans l’Armée de son pays, mais on l’apparente, à tort ou à raison, à un épicurien qui s’assume. Ce n’est pas un défaut, même si l’on peut considérer que gouverner un pays du Tiers monde doit d’abord être comme une sorte de choix de rigueur, imposable d’abord à soi.

Le Général Robert Gbian est l’homme de Boni Yayi ; sans doute celui à qui il daignera laisser son fauteuil, si plus rien ne peut l’y maintenir lui-même.  Mais, à moins d’un coup de force dans le style du KO de 2011, on imagine mal comment cet officier tout aux ordres, peut sortir de sa posture, au point d’assumer un destin national. Mieux, Boni Yayi, par la gestion qui est la sienne du pouvoir, lui préfabrique une impopularité fatale. C’est le moins bien positionné des outsiders, mais qu’il va falloir surveiller de près, pour ne pas se réveiller aux lendemains des élections, dans la même hébétude qui fut celle de la Nation au lendemain du KO.

Mais, est-ce que ces outsiders ont véritablement envie d’y aller ? Grande question qui autorise la poursuite du suspense, ne maintenant dans la tête des Béninois  que la certitude que l’intermède Yayi est terminé, et qu’il faut tourner la page. La tourner de façon salutaire, dans le sens de l’espérance du Peuple.

L’élection de 2016 sera la plus ouverte de ces vingt dernières années. Le Peuple y accomplira, au final, sa rencontre magique avec un homme. Et il n’aura pas le droit de choisir au hasard. Car les années qui s’annoncent, portent et les défis et les espérances d’une Nation. Plus que cela, le salut d’un destin commun.

Les paris sont ouverts : 2016 n’est plus si loin !

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