2ème journée Fonad 2013 : les Béninois de l’Extérieur engagés pour une vraie coopération décentralisée

Il s’est tenu dans la salle le Lac de l’Amérique du Palais des Congrès de Cotonou une communication portant sur le thème « Diaspora et coopération décentralisée ». Ceci dans le cadre du forum national sur la diaspora qui est à sa deuxième journée.

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L’interdépendance internationale exige des Etats une prise au sérieux de la problématique de la coopération décentralisée. C’est pourquoi l’un des thèmes du Forum national sur la diaspora (Fonad 2013) porte sur «Diaspora et coopération décentralisée ». Ce thème a été débattu en atelier par une trentaine de représentants de diverses structures et acteurs concernés par la question. D’abord une communication a été présentée sur le thème par Baguiri Andémi et Pierre Médénou. Elle a renseigné sur les différents problèmes que connait la diaspora et qui minent la coopération entre elle et les structures décentralisées de son pays d’origine. Entre autres difficulté, il y a le non-respect du principe de l’unicité de l’action diplomatique , l’amateurisme de certains acteurs qui se traduit par la perte de certains partenariats ou contentieux divers sans oublier l’action très peu visible d’autres acteurs autres que les collectivités ; c’est-à-dire une diplomatie non gouvernementale très faible. Cette communication a fait état des difficultés mais aussi des propositions pouvant permettre à corriger un tout petit peu la situation et rendre fiable la coopération entre la diaspora et les structures décentralisées.

Inquiétudes et suggestions

Selon le Secrétaire général de la commune d’Adjarra, Moutiou Adélabou, le ministère des Affaires étrangères se retrouve seul face à la gestion de la question des Béninois de l’Extérieur. Ce qui constitue le grand danger. Alors, il propose que le ministère des Affaires étrangères crée des points focaux au niveau des communes, tout comme les autres ministères. Une suggestion qui a été appuyée par le président du présidium Aliou Akadiri. « Notre mission aujourd’hui dans cet atelier est de trouver les voies et moyens pour alléger la fonctionnalité du ministère des Affaires étrangères », a-t-il laissé entendre avant d’ajouter que « nous devons travailler et encourager l’intercommunalité». En dehors de ces suggestions, il faut retenir que le communicateur n’a pas manqué de demander aux collectivités locales de prévoir une ligne de la coopération décentralisée dans leur budget. Il a aussi insisté sur l’unicité de l’action diplomatique et le renforcement des capacités techniques des cadres en charges de la coopération décentralisée dans l’administration décentralisée.

Impressions de quelques participants

Matiou Adélabou, Secrétaire Général de la Mairie d’Adjarra

« Le point que je peux déjà vous faire à propos de la thématique qui a été débattue dans notre atelier est que nous avons parlé de long en large de la coopération décentralisée et on ne saurait parler de la coopération décentralisée sans associer le ministère des Affaires étrangères. Parce que c’est ce ministère qui a l’exclusivité des actions diplomatiques. Tout ce qui doit se faire doit passer par ce ministère. Donc il a été recommandé que le ministère de la Décentralisation travaille en synergie avec celui des Affaires étrangères pour aider les communes, les maires en matière de coopération décentralisée. Il a aussi été recommandé que les cadres du ministère des Affaires étrangères sortent de leur bureau pour rencontrer les élus locaux, les acteurs de la Société civile et même mieux leur parler des étapes de la décentralisation. On a également proposé que les acteurs, les cadres qui ont en charge la coopération décentralisée soient formés. L’autre point qui nous parait aussi important est l’inexistence des points focaux dans le domaine. Nous avons alors suggéré la création de ces points focaux comme dans tous les autres ministères où chaque direction ou projet dispose d’un point focal ; cela va permettre au ministère (des Affaires étrangères) d’être soulagé. »

Mère Jah Evejah

« Cet atelier me permet de dire qu’en ce qui concerne l’intellect le Bénin est au top. Car nous avons eu des échanges biens nourris avec de très bonnes propositions. Mais le problème est au niveau de l’application. Ce que nous demandons est qu’il y ait une synergie entre la diaspora contemporaine et la diaspora historique. Et cela ne peut se faire sans une bonne communication. Puisque nous avons de bonnes initiatives, mais les communications n’étant pas bien dirigées, ces initiatives échouent. Aujourd’hui on, a découvert que les solutions aux problèmes sont là, au niveau du cadre institutionnel. Il faut que chaque Béninois voie en lui le Bénin et applique avec rigueur. S’agissant du point qu’on peut faire sur le thème, je dirai que c’est maintenant que le travail commence. C’est un forum pour pouvoir faire le point et marquer une étape, s’armer pour aller vers l’avant. »

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