Centrafrique : la France, médecin après la mort

Les images qui tournent en boucle dans les médias internationaux ne montrent que cela. La France qui vient sauver les populations d’une ex-colonie des mains de cannibales noirs. Les forces françaises accueillies dans la liesse populaire par ci et par là, comme le messie. Mais il ne faudrait pas perdre de vue que tout semble être minutieusement orchestré pour qu’on y arrive.

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Qu’il nous souvienne que le président centrafricain déchu, François Bozizé –lui aussi, un acteur de la tragédie centrafricaine-, au bord du gouffre, avait en vain appelé les forces françaises et la communauté internationale  à intervenir pour éviter le chaos. La France n’avait pas encore trouvé le moment propice pour jouer au sauveur. Il fallait laisser pourrir davantage.

«On ne peut pas laisser en place le président  qui n’a rien pu faire ou qui a laissé faire » a jugé le président français François Hollande.  Il n’a apparemment pas tort. Mais il apparait que son pays a aussi laissé les choses pourrir avant de songer à intervenir ou amener la communauté internationale à intervenir. L’effectif des forces françaises en Centrafrique sera porté à 1600 hommes, a-t-il aussi annoncé. Il en fallait moins  pour éviter ce chaos au moment où son homologue, François Bozizé appelait son pays à la rescousse.

L’intervention française en Centrafrique est salutaire, seulement  qu’elle a tardé à venir. Et puisqu’il n’est jamais tard pour bien agir, souhaitons plein succès à Sangaris.

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