Fièvre de fin d’année à Cotonou : les «liquidations» bâtent timidement leur plein

Même si l’ambiance des fêtes de fin d’année ne se fait pas trop ressentir à Cotonou et environs, les commerçants professionnels et occasionnels, eux, ne se font pas prier pour investir les rues  et les marchés, pour  «liquider» habits, aliments, jouets…, parfois, de qualité douteuse. 

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« Maman, ma robe et mes chaussures… je veux m’habiller…» Dame Anicette,  bassine en aluminium remplie de pâtes alimentaires sur la tête,  clochette dans une main, des robes et chaussures dans l’autre,  n’a pas perdu son temps, ce mardi 3 Décembre, pour parcourir plusieurs maisons du quartier Agla, situé dans le 13ème Arrondissement. Ceci, pour proposer ses différents articles aux habitants desdites maisons. Il sonnait alors 9 heures du matin. Après son passage, c’est au tour de deux jeunes filles, Diane et Pauline, plusieurs pagnes superposés sur la tête, d’user de la même pratique, pour  proposer leurs articles aux différents habitants visités. «Celle-là, vous pouvez prendre ça à 7.000 F Cfa. Vous savez que d’habitude, c’est plus cher que ça», argumente Pauline pour convaincre sa clientèle, une mère au foyer, visiblement intéressée par la marchandise. 

En effet, encore 27 jours, et 2013 rentrera dans l’histoire. Occasion, comme chaque fin d’année, pour les commerçants de faire de bonnes affaires, à travers l’opération traditionnelle dénommée «Liquidation». «Nous savons qu’il n’y a pas d’argent, c’est pourquoi nous diminuons les prix pour permettre à tout le monde de s’offrir le minimum», explique Didier, gérant d’un stand occasionnel de vente de liqueurs, pâtes alimentaires et biscuits, au quartier Agla. Mais, ce n’est pas l’impression de l’une de ses clientes : «on ne sait même pas s’il y a des fêtes dans moins d’un mois. C’est calme partout.  C’est vrai que les choses semblent moins chères, mais c’est difficilement à notre portée», se plaint-elle.

Commerçant occasionnel pour des marchandises douteuses…

Au marché international de Dantokpa, à Cotonou, la fièvre des fêtes de fin d’année, même si ce n’est pas comme à l’accoutumée, a commencé. Déjà, à 10 heures du matin, ce vendredi 29 Novembre, ledit marché était noir du monde.  «Je dois commencer par acheter les choses dont j’ai besoin pour les fêtes. Ainsi, je ne serai pas surprise. Encore que, grâce aux liquidations, les choses sont moins chères, il faut vite en prendre», indique Dame Ivette, usagère du marché Dantokpa. 

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Parmi les vendeurs,  nombreux sont ceux qui sont devenus commerçants juste pour l’occasion des «liquidations». «Non, c’est la troisième fois que je viens vendre à Tokpa.  Sinon, en temps normal je travaille dans les carrières de graviers à Comè», témoigne Régina, vendeuse occasionnelle de pâtes alimentaires et de conserves, qui affirme ne rien maîtriser de l’existence d’une date de péremption de ses produits. Aussi, se plaint-elle de la mévente et du calme caractéristiques de cette fin d’année. «Les années antérieures, à l’heure là, j’ai déjà vendu presque toute ma marchandise», commente Régina, en se plaignant.

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