Les députés kényans tenaillent les journalistes exerçant dans leur pays. Une loi controversée sur la presse a été votée par les députés ce jeudi. Il s’agit d’une loi qui censure les organes de presses en conférant de larges pouvoirs à un organe de régulation et qui prévoit des amendes colossales contre les professionnels des médias.
D’une valeur de 20 millions de shillings kényans soit 173.000 euros, selon Beryl Aidi, chargée des médias à la Commission kényane des droits de l’Homme (Khrc), les amendes encourues par les entreprises de presses kényanes sont à même de les conduire à la ruine. Selon cet observateur qui a combattu la loi, les sanctions qui sont prévues pour les journalistes ont une valeur compris entre 1 million à 500.000 shillings soit plus de 4.000 euros. Ce qu’il trouve également excessivement exagéré. Pour Beryl Aidi, la loi sur les médias réduit la liberté d’expression et impose de nombreuses restrictions à l’exercice du journalisme. Cette loi porte les marques du président Kényan Kenyatta qui a actuellement la cour pénale internationale à ses trousses pour un procès pour crimes contre l’humanité. Il avait opposé son véto au premier texte qui a été adopté par les élus du peuple. La nouvelle version porte ses recommandations. C’est lui qui a proposé que l’amende à exiger des entreprises de presse soit de 20 millions de shillings kényans et de 1 million à 500.000 shillings pour les journalistes. Selon les associations et organisations de la société civile kényane, il s’agit d’une volonté manifeste du gouvernement de Kenyatta qui veut à tout prix faire tire toutes les voix discordante. En plus de cette loi qui limite la liberté de presse, le gouvernement kényan a également déposé un autre projet de loi dont l’ultime but est de contrôler les activités des associations et organisations non gouvernemental à qui il veut imposer un plafond budgétaire. Mais ce projet n’a pas prospéré. Les députés ont eu le courage de le rejeter
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