L’avènement de Yayi est une faute grave, selon Roger Gbégnonvi

L’émission dominicale «Cartes sur table», sur Océan Fm, a reçu ce dimanche 08 décembre 2013, le Professeur Roger Gbégnonvi, acteur de la Société Civile et ancien ministre du Président Boni Yayi. Au cours du débat essentiellement consacré à la décision de Paris, dans le cadre des affaires tentative d’empoisonnement et tentative de coup d’Etat, l’universitaire a estimé que l’arrivée au pouvoir du Président Yayi au Bénin, loin d’être une erreur politique, constitue une faute grave.

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Pour le professeur Roger Gbégnonvi, le «non» opposé par la Cour d’Appel de Paris à la demande d’extradition de Patrice Talon et de son collaborateur Olivier Boko, dans le cadre des affaires de tentative de coup d’Etat et tentative d’empoisonnement, constituent non seulement un soulagement, mais aussi un triomphe de la Justice sur l’injustice. L’universitaire soutient également que cette opinion qui est la sienne, n’est pas différente de celle de la majorité des Béninois. L’homme croit savoir que le Chef de l’Etat qui, selon ses propres propos, est un ange, qui s’est révélé démon, est constamment animé d’un désir d’humilier tous ceux qui ont eu pour mission de lui rendre service. Il a cité des exemples connus, comme Armand Zinzindohoué, Soulé Mana Lawani, et consorts, qui, après avoir été des fidèles compagnons, ont fini par être diabolisés. Il n’a pas manqué de citer l’exemple de l’homme d’affaires Patrice Talon, qu’il affirme avoir connu dans l’entourage de Boni Yayi, alors qu’il était ministre. Selon le Professeur Gbégnonvi, Patrice Talon, outre l’homme d’affaires qu’il était, dans l’ombre du Chef de l’Etat, jouait également un rôle de conseiller numéro un, et celui de financier du Chef de l’Etat, grâce à sa sagacité qu’il détenait sur le plan économique. Faisant, par ailleurs, une analyse de la situation sociopolitique nationale, Roger Gbégnonvi croit savoir, au regard des derniers développements de l’actualité nationale, que le pays traverse une période comparable à celle du PRPB, où la liberté était la denrée rare et le règne de la terreur et l’embrigadement des médias étaient la tasse de thé. Le Professeur d’université ne croit plus désormais en la capacité du Chef de l’Etat à redresser la barre, pour redonner confiance aux uns et aux autres. Mais, il estime que la seule façon pour Boni Yayi de montrer à tous qu’il est prêt à changer de cap, pour tourner la page aujourd’hui, est de libérer avant la fin de cette année 2013, les différentes personnes encore détenues, dans les affaires tentative d’empoisonnement et tentative de coup d’Etat, et ce malgré les décisions de non-lieu rendues par la Justice.

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