20 ans après la mort du plus célèbre baron colombien de la drogue , Pablo Escobar, sa sœur Luz Maria Escobar présente ses excuses pour tout le mal que son frère a fait. Elle regrette de n’avoir pu faire quelque chose «au moment de sa guerre, de sa lutte» autant que «pour les victimes et pour que lui-même n’abîme pas sa vie comme il l’a fait».
Pablo Escobar a été un des narcotrafiquants les plus craints au monde. Dans les années 80 où a commencé sa déchéance, il a suscité une vague de violences sanglantes dans le but d’échapper à son extradition vers les Etats-Unis. Surnommé le « capo » il a terrifié la Colombie toute entière par des assassinats orchestrés par ses hommes de mains, notamment le meurtre d’un ministre de la Justice, d’un patron de journal, d’un gouverneur et d’un candidat à la présidence. Il serait le commanditaire d’une explosion du siège des services secrets et d’un avion de ligne qui fit une centaine de victimes. Une Organisation non gouvernementale colombienne lui attribue 50.000 morts au total. Durant sa décadence, il a passé environ 09 ans en cavale avant d’être abattu le 2 décembre 1993 par la police dans sa ville de Medellin. Quand dans les colonnes de Paris Match, on demande à Sebastian Marroquin, son fils architecte qui a changé de nom, qui est Pablo Escobar, il répond « Un assassin qui était aussi mon père, le seul que je puisse avoir, dont je respecte la mémoire jusqu’où me le permet ma conscience. Un homme qui s’est fourvoyé, a gâché son talent dans le trafic de drogue. S’il avait choisi une autre voie, avec la vision qui était la sienne, il aurait été probablement un entrepreneur à succès. Et un homme respecté. » Malgré sa mort il est encore omniprésent dans la conscience des colombiens. Sur sa tombe au cimetière de Montesacro, dans le sud de Medellin, se rendent par dizaines, des touristes, curieux ou autres sympathisants, qui viennent lui rendre hommage avec des fleurs. Selon sa sœur, certains viennent sur sa tombe pour y consommer des drogues. Face à ce spectacle Luiz dit être abattu. «J’éprouve tant de sentiments contraires, espérons qu’ils ouvrent leur cœur pour le pardon» confie Luz Mari avant de rendre publiquement hommage aux milliers de victimes de son frère.
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