Depuis quelques mois déjà Blaise Compaoré voit rouge. Lui à qui tout souriait semble être mal en point. Mutineries par ci, manifestations de journalistes par là, démissions de l’autre côté, plus rien ne va chez les plus intègres des africains. Et même si il arrive à chaque fois à éviter la catastrophe, il n’en est pas moins sûr qu’il a du mal à tout gérer.
Blaise Compaoré dirige le Burkina Faso depuis l’assassinat de son ancien compagnon de lutte Thomas Sankara. Il avait la main mise sur l’armée, sur son parti et à tous les niveaux hiérarchique de son pays. Mais ce n’est plus vraiment le cas. La démission de ses désormais anciens et fidèles compagnons de lutte est là pour en témoigner. En cause, la tentative de modification de la constitution et l’absence de démocratie au sein du parti présidentiel. Modification que ses détracteurs l’accusent de vouloir la tourner à son avantage. Ils craignent que Blaise ne change le fameux article qui permet de sauter le verrou du nombre de mandats présidentiels accordés à tout citoyen désireux de représenter son pays à la magistrature suprême.
Burkina Faso : plusieurs personnalités lâchent Blaise Compaoré
A ceux-ci (ndlr : ses anciens compagnons) s’ajoutent les derniers fidèles de Thomas Sankara. Ceux qu’on appelle les sankaratistes se sont eux aussi dressés contre la modification de l’article 37 de la constitution. Mais qu’arrive t-il donc au dernier survivant de l’âge d’or de la Françafrique en Afrique de l’Ouest?
En guise de lot de consolation, on apprend que, son fidèle ami de la CEDEAO, le président Alassane Ouattara lui a apporté son soutien par le biais d’une délégation conduite, par… Guillaume Soro : » A l’issue de leur entrevue avec le Chef de l’Etat, le porte-parole de la délégation, Guillaume Soro a expliqué qu’elle est porteuse d’un message du Président ivoirien Alassane Ouattara à son homologue burkinabè (…) La délégation ivoirienne est venue au nom du Président Alassane Ouattara, renouveler son fort soutien au Président du Faso. Guillaume Soro a invité, au nom de la délégation, tous les Burkinabè à privilégier le dialogue pour maintenir et consolider la paix et la stabilité au Burkina Faso » stipule une note présidentielle publiée par le gouvernement du Burkina.
Il faut rappeler qu’au plus fort de la crise ivoirienne qui a opposé Alassane Ouattara au camp Gbagbo, l’un des ardents défenseurs de l’actuel président ivoirien a été Blaise Compaoré.
Le soutien de Ouattara, un simple renvoi d’ascenseur, si il vient à point nommé, n’aura sûrement pas d’effets sur la situation socio-politique du pays, si Compaoré n’abandonne pas purement et simplement son projet controversé.
Bonne chance donc à l’homme censé être le plus intègre des hommes intègres.
Laisser un commentaire