Centrafrique : François Bozizé sort du silence et dénonce la Séléka

Il s’était fait discret depuis la chute de son régime. On ne l’avait plus entendu probablement préoccupé par sa propre situation et celle de ses sympathisants. François Bozizé est sorti ce jeudi 2 Janvier 2014 du silence. C’était au micro de RFI.  » L’année 2013 est une année noire pour mon pays. 2013 a été l’année où la démocratie a été assassinée par la Seleka et tous ceux qui ont soutenu la Seleka. Et les conséquences sont là. Fin 2012, la situation était la suivante : une situation sécuritaire maîtrisée « 

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C’est par ces mots que M. Bozizé a pris la parole et donné le ton de son interview. Sans ambages François Bozizé a accusé la Séléka et son chef, l’actuel président Michel Djotodia d’être à l’origine de la situation sécuritaire catastrophique du pays. Une situation qui, bien au delà de la sécurité a été mise à mal par un conflit religieux qui ne manque pas d’inquiéter tous les pays de la sous-région, et bien évidemment la communauté internationale. Il a également, sans vouloir les crucifier, nier être à l’origine de la création des anti-balakas, cette milice chrétienne née, selon lui, « à la suite des exactions de Seleka à l’intérieur du pays« . A la question de savoir si il condamne les exactions commises par les anti-balakas, Bozizé a tenu à dire que si exactions il ya, il le condamne, mais refuse d’affirmer qu’il yen a réellement, rappelant la confusion qui existe sur place, et le fait que cette information n’a été relayée que par la presse. 

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Le rôle du président Tchadien Idriss Déby dans la chute de son régime? Des soupçons mais aucune certitude. François Bozizé pense que pour régler la crise, il faut d’abord maîtriser les éléments de la Séléka, la démission de Djotodia et l’organisation d’élections transparentes. Sera t-il candidat? Pour lui c’est possible, mais le plus important reste la situation sécuritaire du pays :  » Mais pourquoi voulez-vous me mettre à l’écart du jeu politique dans mon pays ? J’ai servi mon pays et c’est l’avènement de la Seleka qui a tout détruit ! Pendant mon régime on ne parlait pas de musulmans et autres, nous vivions en symbiose ! « 

Pour finir, tout en rappelant qu’il avait la première fois eu recours aux armes face à un soutien populaire, n’a pas été tout à fait clair quant à l’éventualité d’une nouvelle option armée pour revenir au pouvoir :  » Pourquoi vous me le demandez, alors que je ne l’ai pas fait jusqu’à présent ? « 

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