Genève II : Pourquoi l’Iran a été exclue in extremis

La conférence de Genève II sur la paix en Syrie s’ouvre demain mercredi 22 janvier 2014. Préalablement invitée, l’Iran a été exclue au dernier moment. Son invitation lui a été retirée par l’Onu. C’est en fait sous la houlette de l’organisation que se tient ce rendez-vous international en vue de ramener la paix en Syrie.

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L’Iran est le principal allié du régime syrien dans la région. Son exclusion in extremis a créé des grincements de dents. Si pour Mohamed Javaz Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, Ban Ki Moon a agi « sous pression », son homologue russe Serguei Lavrov pense que le Secrétaire général de l’Onu a fait une « erreur ». Dans la foulée de ses expressions de mécontentements, l’Onu s’est défendue. Elle l’a fait par le biais de son porte-parole adjoint, Farhan Haq. L’exclusion de l’Iran est due à la non reconnaissance par Téhéran du « communiqué de Genève ». Il s’agit d’un communiqué signé le 30 juin 2012 entre les grandes puissances et qui prévoyait l’instauration en Syrie d’un gouvernement de transition ayant « des pleins pouvoirs exécutifs ». Selon Farhan Haq, des discussions entres Ban Ki-Moon et le président iranien ont amené le premier « à conclure qu’il y avait un accord de principe verbal avec les iraniens. » Cet accord devrait être concrétisé sous la forme d’une « déclaration écrite. » Il a ajouté que l’accord de principe portait sur la reconnaissance du « communiqué de Genève » par l’Iran. Pourtant, la république islamique refuse d’endosser le communiqué de Genève. « Le communiqué de Genève est la base de ces discussions (à Genève II) et inviter quelqu’un à y participer s’il ne comprend pas quelle est la base des discussions n’aurait pas vraiment de sens », a expliqué Farhan Haq. A l’annonce de la participation de l’Iran, l’opposition syrienne avait menacé de boycotter la conférence. Elle est revenue à de meilleurs sentiments après l’exclusion du pays. Tous les regards sont désormais tournés vers l’issue de cette rencontre.

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