Journées portes ouvertes à Jacquot : pour mettre fin à la stigmatisation des malades mentaux au Bénin

Les 9, 10 et 11 janvier 2014, le Centre national hospitalier de psychiatrie de Jacquot a servi de cadre pour les premières journées portes ouvertes sur la santé mentale et la 4ème édition du Nouvel an de santé mentale (Nasam). «Il faut un rassemblement citoyen pour montrer notre volonté de faire de la santé mentale et des troubles psychiques, la grande cause de l’année 2014 ».

C’est l’un des messages forts que Centre national hospitalier de psychiatrie de Cotonou, Jacquot a porté aux Béninois au lancement de la première édition des journées portes ouvertes sur la santé mentale au Cnhp de Jacquot sis à Fidjrossè dans la ville de Cotonou. A cet effet plusieurs activités dont des animations de stands et des conférences-débats pour l’amélioration des rapports entre les malades et la société ont mobilisé étudiants, professeurs, professionnels de la santé mentale, parents et amis des malades les 9, 10 et 11 janvier 2014 car, la plus grande souffrance des personnes atteintes de maladies mentales est la stigmatisation et leur rejet par la société. Selon une étude de l’Oms rappelée par Dr Tognide C. Mathieu, Directeur du Cnhp de Cotonou, 65% des malades mentaux sont victimes de stigmatisation dans le monde. Et selon la même étude, sur l’ensemble des humains, 25% seront affectés par les maladies mentales dans leur vie. 80% en seront touchés d’une manière ou d’une autre. Ce qui amène le Dr Tognide à dire qu’aucune personne n’est épargnée. Pour cela, il préconise que cessent, les traitements déshumanisants et les stigmatisations que nous faisons subir aux personnes malades qui au regard de ceci, ont du mal à demander de l’aide. Comme lui, le professeur Ahyi René Gualbert, le patriarche du centre, recommande que «l’homme soit un remède pour l’homme ». Le représentant du ministère de la Santé, Chabi Orou-Bago a pour sa part, reconnu que les maladies mentales constituent encore un fait préoccupant de santé pour lequel il appelle à une mobilisation des énergies pour réussir la lutte contre la stigmatisation. Par ailleurs, il est à noter que ces journées portes ouvertes ont eu lieu concomitamment à la fête de réjouissance entre malades, proches et responsables du Cnhp, dénommée Nouvel an de santé mentale (Nasam) qui était à sa 4ème édition.