A Godomey-Hlouacomey, dans la commune d’Abomey-Calavi, il y a un conflit avec des dessous politiques. C’est un conflit domanial qui oppose le sieur Casimir Osse à la commune d’Abomey-Calavi. Les autorités municipales avaient déjà été « condamnées » par la justice. Mais elles ne veulent pas entendre raison. Casimir Ossé, lui, veut que justice soit faite.
Les domaines objets de ce conflit sont la parcelle « A » du lot 68 du lotissement de Godomey-Hlouacomey qui abrite le marché de vente de denrées alimentaires et la parcelle « A » du lot 54, situé en face dudit marché et attribuée au commissariat de Godomey. Le différend entre les deux parties remonte à plusieurs années. En son temps, la mairie d’Abomey-Calavi avait décidé d’installer sur ce domaine un marché et des infrastructures sociocommunautaires. Les autorités communales avaient pris cette décision sans l’avis de la propriétaire du domaine, dame Mahinou Gohoungo.
Cette dernière a alors saisi le président Kérékou. Disons une plainte administrative. Sur le plan administratif, la commune d’Abomey Calavi a perdu le bras de fer. En 2005, ministre de l’Intérieur et préfet des départements de l’Atlantique et Littoral avaient demandé à maintes reprises aux autorités de la commune de mettre fin aux travaux d’aménagement. Mais en vain. Dame Mahinou Gohoungo a alors saisi le tribunal de première instance de première classe de Cotonou. En février 2007, le tribunal a ordonné la cessation des travaux entrepris « illégalement » par la mairie sur le domaine. Mieux, avant cela, en 2005, la mairie d’Abomey-Calavi avait elle-même reconnu le droit de propriété de dame Mahinou Gohoungo sur le domaine en question. Malgré cela, les autorités communales ont érigé le marché sur la parcelle la parcelle « A » du lot 68 et placé la parcelle « A » du lot 54 dans le patrimoine du commissariat de police de Godomey. Leur jusqu’auboutisme a coûté à l’Etat, via la commune, 134 000 000 de fcfa. En effet, la décision du tribunal était assortie d’astreintes comminatoires de 100. 000 fcfa par jour de résistance.
Il dérange !
Ce qui est encore plus écœurant dans cette histoire, c’est le sort qu’a subi Casimir Osse. Mahinou Gohoungo est entre temps décédée. Ses héritiers suivent l’affaire et réclament justice. Ils sont représentés par Osse Casimir. Malheureusement, ce dernier semble avoir payé chèrement le prix de son engagement pour la justice. L’homme a passé, plus d’une fois, plusieurs années derrière les barreaux. Malgré cela, les autorités voudraient récupérer cette affaire à des fins politiques. Il s’agira de présenter le marché et le domaine attribué au commissariat comme des réalisations des Fcbe de la localité. Dans cette perspective, Casmir Osse serait vu comme l’ennemi de l’arrondissement. Ce même scénario a d’ailleurs été présenté dans le passé. Des démarches auraient été entreprises pour le contraindre à rejoindre les Fcbe. L’homme dit ne pas vouloir faire la politique. Et ce, malgré toutes les manœuvres pour le dénigrer et/ou le récupérer. Sur l’affaire, deux plaintes ont d’ailleurs été déposées contre la commune d’Abomey-Calavi, l’Etat béninois et la Police nationale. Ces plaintes portent sur la liquidation des astreintes comminatoires et la rétrocession de la parcelle attribuée au commissariat de Godomey aux héritiers de Mahinou Gohoungo. La première audience s’est tenue lundi 27 janvier dernier. La prochaine audience se tient dans les jours à venir. C’est une affaire à suivre de très près.
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