A plus de deux ans de la prochaine présidentielle, des intentions de candidature se manifestent déjà au sein de l’Union fait la nation(Un). Trois des dix députés de l’union se signalent déjà par leurs actions et leurs discours. Il s’agit des honorables Eric Houndété, Emmanuel Golou et Antoine Kolawolé Idji. Tous rêvent d’une même chose : être le candidat unique de l’Un. Ou à défaut… L’Union fait la nation sort lentement de sa léthargie.
Depuis plusieurs mois déjà, cette union se montre plus active sur le terrain. Universités d’été, conférences de presse, formations, tournées d’explication… la coalition a semblé retrouver une nouvelle jeunesse. Seulement voilà, si elle en profite pour redorer son blason terni depuis la dernière présidentielle, nulle doute que la recherche d’un prestige personnel peut bien guider certains parmi eux qui nourrissent des intentions pour 2014. Et d’ailleurs, ils ne manquent pas d’ingéniosité pour se mettre en vedette, accroître leur capital d’estime et leur côte de popularité. On les voit plus actifs que les autres. Chacun travaille dans le silence, sans grand bruit. Plus enclins à la communication et aux prises de contact. Ils créent déjà des cellules de soutien, nouent des contacts à l’extérieur et multiplient les conciliabules et les négociations avec certains lobbys religieux. Le premier à nourrir cette ambition en cachette est Eric Houndété. Il incarne la jeunesse au sein de l’Un. Bon orateur, toujours pertinent dans ses réactions, il est aujourd’hui une des voix fortes de l’Un dont il a pris la tête du groupe parlementaire. Très adulé par les Béninois qui se constituent en petits groupes pour soutenir sa candidature éventuelle. Sur les réseaux sociaux, ce soutien qui monte au sein de la jeunesse est très présente. Au sein de l’Un et même des autres forces politiques, mouvance comme opposition, il compte beaucoup d’admirateurs et peut aussi compter sur le soutien des lobbys financiers nationaux et internationaux. Quid d’Emmanuel Golou ? Le timoré député du Couffo est revenu sous les feux de la rampe avec son élection à la tête de la section Afrique de l’Internationale socialiste. Depuis, il bourlingue dans le monde, donne des conférences et se rend plus visible. Il dispose d’un carnet d’adresses assez fourni et compte parmi ses amis des présidents comme Alpha Condé de la Guinée, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali et dans une moindre mesure François Hollande. On se sent beaucoup plus engagé pour cette candidature. Et d’ailleurs, lors d’une dernière rencontre avec ses militants Psd du Littoral, il aurait déclaré que même s’il n’est pas désigné comme candidat unique de l’Un, il sera quand même candidat. A l’extérieur, il affermit ses relations et apparaît déjà comme le candidat naturel de l’union. Il est d’ailleurs le premier à se lancer dans cette bataille. Il y a enfin Antoine Kolawolé Idji. Le plus ancien des candidats. Même s’il ne s’affiche pas trop, il demeure un challenger sérieux pour les autres. Bon orateur aussi mais très discret ces temps-ci, sa grande expérience politique pourrait peser dans la balance. En dehors de ces trois candidats, il y a un quatrième qui pourra jouer aux troubles fêtes, il s’agit de l’honorable Lazare Sèhouéto. Mais ce dernier pourrait être tranché au sein de Force Clé avec la candidature d’Eric Houndété. L’Un s’apprête alors à traverser une zone de turbulence.
