Après deux mois d’évacuation sanitaire : le miraculé Martin Assogba raconte son agression

«Je suis de retour. Rien n’arrêtera mon combat ».  Il revient de très loin mais se porte très bien. Et n’a rien perdu de sa verve. Ceci bien que deux balles restent logées  dans son cou. Le «miraculeux» l’a fait savoir hier à la salle polyvalente du Centre de promotion de l’artisanat à Cotonou, lors d’une conférence de presse.

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Il assure qu’il n’a jamais marchandé ses principes et qui ne le fera jamais. Se confondant très souvent en remerciement à l’endroit du gouvernement, des médecins  et de tout le peuple béninois, Martin Vihoutou Assogba rassure qu’il reste imperturbable. L’homme a animé une conférence de presse hier à la salle polyvalente du centre de promotion de l’artisanat (Cpa) de Cotonou. Pour sa toute première sortie après son agression du 9 décembre 2013, le président de l’Ong Alcrer raconte sa mésaventure, revient sur les circonstances de son évacuation et fait des éclaircissements sur les 10 millions de FCFA à lui offerts par le gouvernement. Lisez plutôt son récit suivi de quelques messages de soutien.

«Nous avons fini l’atelier sur l’évaluation de l’aide de la banque mondiale au Bénin. C’était le lundi 9 décembre 2013. Nous avons fini les travaux vers 18 heures et j’avais rendez-vous avec mon premier conseiller monsieur Rocco Hector. Il était à un rendez-vous lui-même et j’étais obligé de l’attendre. Et il venait d’être 19 h 30, 20 heures et j’ai pris la route directement ; donc il était la dernière personne avec qui j’avais parlé pendant que je rentrais. C’est pour cela quand il a appris la chose il a failli pisser dans le caleçon. Alors moi vers 21 heures ,moi-même qui n’aime pas qu’on m’appelle à 21 heures, mon esprit m’a dit appelle telle personne. Et lorsque j’ai composé le numéro de la personne, j’ai commencé pas converser avec cette dernière et j’avais la tête en biais dans la voiture. Mais est-ce que vous savez que jusqu’à ce que huit balles me touchent, je n’ai pas su. Jusqu’à ce que huit balles me touchent et qu’une soit logé entre ma cuire chevelure et mon crâne et une autre balle dans la carotide, je n’ai pas su. C’est mon chauffeur qui m’a dit président on est entrain de nous fusiller en mina. Et puis instinctivement j’ai plongé dans la voiture. Donc mes agresseurs ont cru que j’étais mort. Et mon chauffeur dit «mon président tu es mort» tout comme si un mort pouvait lui parler. Il était désemparé, il ne comprenait rien du tout. Et je vous jure que ce chauffeur est à féliciter. Parce qu’il m’a conté après. Il dit président «les gens réclamaient la droite». Alors que lui, il a freiné pour qu’eux puissent nous dépasser mais eux aussi ils ont freiné. Puisque le chauffeur ne savait ce qui devait se passer. Ils réclamaient ma droite. Au fond c’était pour vider le contenu des balles dans ma figure directement. Et comme le chauffeur ne leur a pas donné la droite, ils ont visé ma nuque. Et Dieu merci, comme j’étais au téléphone, ma tête était en biais, les huit balles m’ont atteint quand- même mais n’ont pas pu me tuer. Parce que moi je suis du vent. On ne tue pas le vent, on ne tue pas le tonnerre. Et je me suis déjà plains aux mânes de nos ancêtres qui vont les rechercher et on les trouvera. Je ne vais pas me taire et nous n’allons pas nous taire. Qu’est-ce qui peut les pousser jusqu’à ce niveau là pour chercher à m’ôter la vie? Parce que je dis ce que je pense, parce que je dis que les choses soient gérées comme cela se doit? Je continuerai à le dire pour encore 33 ans au moins.»

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