Le Collectif des praticiens hospitaliers (Cph) a provisoirement suspendu, jusqu’au 20 février prochain, la semaine « hôpitaux morts, sans médecins », initialement prévue pour démarrer ce lundi 10 février.
C’était à l’issue de l’Assemblée générale qu’il a tenue hier, après la rencontre de négociation que ses responsables ont eu avec le gouvernement le vendredi dernier. Au cours de l’Assemblée générale qu’ils ont tenue dans la salle de Conférence de l’Hôpital de la mère et de l’enfant lagune (Homel), les praticiens hospitaliers ont fait une analyse approfondie des propositions du gouvernement contenues dans le relevé des conclusions des négociations du vendredi dernier, pour l’apurement du protocole d’accord de 2008. Après avoir analysé le document, les militants du Cph ont reconnu la bonne intention du gouvernement qui se dessine à travers ses propositions, mais ils ont également constaté le fait qu’aucun acte administratif et règlementaire n’est encore pris pour officialiser ces propositions. C’est donc pour permettre au gouvernement de prendre tous les actes administratifs contenus dans le relevé des conclusions des négociations que le Cph a suspendu l’opération « hôpitaux morts », et donné un délai de 10 jours courant jusqu’au 20 février 2014. « En l’absence de prise des actes administratifs, à la date du 20 février 2014, le Cph se réserve le droit de mettre à exécution sans autre préavis la semaine ‘’hôpitaux morts, sans médecins’’ et refus de toute réquisition ainsi que la suspension de toute procédure d’évacuation sanitaire à compter du lundi 24 février 2014 à 08 heures », a expliqué le Dr Cohovi Detongnon, porte- parole du Cph, qui a rendu publique la déclaration le l’Assemblée générale d’hier. Il faut noter que cette suspension provisoire de la semaine « hôpitaux morts, sans médecins » n’empêche pas la poursuite du mouvement de grève de 96 heures par semaine, sans service minimum, avec tacite reconduction, en vigueur depuis le 09 décembre 2013. En outre, les praticiens hospitaliers ont également mis en garde le gouvernement contre toute autre défalcation sur salaire, pour cause de grève.