A la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont organisée hier à la Maison de la Société Civile, les Ong Bénin santé suivi du consommateur (Bssc) et Groupe d’actions pour la santé et la vie (Gasvie) ont réagi à la crise sociale et ont appelé les acteurs au dialogue.
La situation sociale au Bénin est des plus tendues en ce début d’année 2014. Tous les secteurs d’activités sont paralysés par des mouvements de débrayage. Les écoles sont fermées, l’appareil judiciaire est paralysée, les praticiens hospitaliers se rencontrent par hasard dans les hôpitaux.
Et cette situation de paralysie générale va en se durcissant. Dans le secteur sanitaire, à partir du 10 février, si rien n’est fait, les hôpitaux vont ‘’mourir’’. Ce durcissement de ton, surtout dans le secteur sanitaire préoccupe et inquiète les Ong Gasvie Bssc, deux associations de consommateurs. Ces associations, ont d’ailleurs tenu hier à la Maison de la Société Civile, une conférence de presse pour tirer sur la sonnette d’alarme et appeler les acteurs de la crise à mettre la balle à terre et à adoucir chacun sa position. «Ce que les syndicalistes réclament, que le Gouvernement soit à l’écoute. Si le gouvernement n’est pas en mesure de régler tout tout de suite qu’on négocie avec eux. Et que les syndicalistes effectivement soient disposés à faire des concessions», a préconisé le président de l’Ong Bssc, Ernest Gbaguidi. Pour le président Gbaguidi, l’heure n’est plus au discours incendiaires mais plutôt à la recherche de solution pour décrisper la crise sociale nationale.
Miser sur la diplomatie féminine
Après analyse des échecs successifs des négociations Gouvernement/Centrales syndicales, les présidents des Ong Gasvie et Bssc dans leurs quêtes de solutions pour une décrispation rapide de la situation sociale, proposent que la diplomatie féminine, loin de se substituer à celle masculine, soit mise à contribution. «Si nous parlons de femme comme médiation, ce n’est pas qu’on a quelques choses contre les hommes,…, lorsque les hommes ne s’entendent pas, il faut bien une femme pour temporiser», a expliqué Adrien Hounsa, président de l’Ong Gasvie. Il insiste sur la nécessité d’un dialogue notamment ceux du secteur de la santé. Car, prévient Adrien Hounsa, «une seconde de cessation de travail dans le secteur sanitaire, c’est des milliers de vie humaine qui s’en vont».