L’Institut international de recherche et de formation au Bénin (Iniref/Bénin) a célébré du 21 au 22 février, la journée internationale de la langue maternelle. Occasion pour les responsables de plaider pour une nouvelle politique éducationnelle axée sur les réalités locales au Bénin.
L a déchéance que connaît, actuellement, l’école béninoise continue de susciter des réflexions de toute part. Les membres de l’Iniref Bénin ont exprimé de nouveau, leurs inquiétudes et leur indignation face à la situation à travers les manifestations de la journée internationale de la langue maternelle et la fête du peuple. Lesquelles se sont déroulées du 21 au 22 février et qui sont axées sur le thème « Œuvrer à l’instruction et à l’information de chacun à travers sa langue maternelle : base de la démocratie et de l’essor économique des peuples ». C’est avec un procès de l’actuel système éducatif béninois que le président du Conseil d’administration de l’Iniref, Hounkpatin Capo, a commencé son plaidoyer pour un lendemain meilleur du secteur. En effet, ce dernier reproche à l’actuel système éducatif de favoriser les échecs massifs des apprenants aux divers examens du primaire au supérieur, le taux élevé de déperdition scolaire, le taux élevé du chômage des jeunes…Ces déconvenues, le Président du Ca de l’Iniref l’attribue au caractère colonial que revêt, toujours, l’école béninoise qui ne tient aucunement compte des réalités locales . Les plus importantes réalités sont les valeurs linguistiques et culturelles. Et pourtant, « l’Unesco, le forum sur l’éducation de février 2007, la loi d’orientation n°2003-17 du 11 novembre 2003 recommandent que l’enseignement soit dispensé entres autres langues, en celles nationales », s’indigne-t-il. Et comme pour montrer le chemin, le président de l’Iniref a évoqué l’expérience de son institut. Celui-ci a inauguré le 30 octobre 2013 sa première école en langue Aja dénommée « Ajaju’été ». Une école dont les apprenants, qui se présenteront aux divers examens en langues nationales, ont fait des démonstrations du déroulement des activités pédagogiques au cours des manifestations. En somme, l’Iniref propose que la nouvelle école, celle qui peut aider le Bénin à amorcer son développement économique, soit axée sur les valeurs culturelles locales et les langues maternelles. Avec un privilège accordé aux formations techniques et professionnelles. Pour y parvenir, le Président du Ca de l’Iniref a énuméré plusieurs conditions dont la décision politique.
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