Le premier secrétaire du Parti communiste du Bénin (Pcb), Philippe Noudjènoumè, a lancé, hier 13 février au siège du parti, un appel à la mobilisation générale des forces vives de la nation béninoise pour mettre fin à la " fatalité". C’est à travers une déclaration sur la crise actuelle qui secoue le pays.
Face aux malades sans soins, aux élèves et étudiants sans enseignants, aux prisonniers sans défenses et magistrats… ceci, par la faute du gouvernement et son chef qui ont refusé de faire des concessions pour renforcer les libertés fondamentales qu’ils ont mises en mal, eux-mêmes, l’échec de la gestion du pays crève les yeux, selon le Premier Secrétaire du Parti Communiste du Bénin, le Professeur Philippe Noudjènoumè . En effet, dans sa déclaration d’appel à la mobilisation générale pour faire changer les choses, la conséquence directe de cet échec est que « le peuple - qu’il soit du Nord ou du Sud - , la classe politique et les travailleurs, se sentant trahis par le premier responsable du pays, souhaitent le traduire, désormais, devant la Haute cour de la justice ». Pour preuve, le professeur Philippe Noudjènoumè cite les dernières déclarations des organisations syndicales et celles de certains politiques exprimant cette volonté de traduire le Président de la République devant la Haute Cour de la Justice. Tout ceci ajouté aux divers mouvements des élèves et étudiants. « Nous ne sommes, alors, pas les seuls à le vouloir », affirme Philippe Noudjènoumè. Qui en a profité pour lancer un appel. Aux travailleurs, aux députés, aux élèves et aux étudiants, Philippe Noudjènoumè demande de ne pas céder sous le coup des sabotages orchestrés par le gouvernement. « Ce n’est qu’au prix de cette lutte que cette volonté populaire, dont le but est de vaincre ce qu’il convient d’appeler "fatalité" et de mettre fin à l’impunité, peut aboutir. Pour que le pouvoir revienne vraiment au peuple », justifie –t-il.
Toutefois, à en croire le premier Secrétaire du Pcb, le Président de la République, Boni Yayi, peut encore sauver les meubles et échapper à la colère des Béninois. « Partez avant qu’il ne soit trop tard. Car, c’est cela la volonté actuelle du peuple que vous représentez…» a-t-il suggéré au Président de la République.