Les députés se sont retrouvés hier en séance plénière à l’Assemblée nationale pour examiner trois dossiers inscrits à l’ordre du jour. C’était sous la présidence du premier vice-président de l’institution parlementaire Justin Sagui Yoto et en présence des membres du gouvernement à savoir le ministre Christian Sossouhounto de l’Urbanisme, du ministre Aké Natondé des Travaux publics et Jonas Gbian des Finances.
Pour ce qui est des trois dossiers examinés, les députés ont mis à la disposition du gouvernement un montant équivalent à environ 46 milliards de francs Cfa dans le cadre du pavage et l’assainissement des rues de plusieurs communes du Bénin et le renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable. Au cours des débats hier au sein de l’hémicycle, les députés, pour la plupart, ont insisté sur la qualité des ouvrages et des travaux à effectuer. En effet, pour le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé à Cotonou, le 26 décembre 2013 entre la République du Bénin et la Banque d’investissement et de développement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dans le cadre du financement partiel de la deuxième phase du projet de pavage de rues et d’assainissement dans les communes de Ouidah, Pobè, Sakété et Dassa Zoumè , le coût global du projet est estimé à 11.899.498.351 Fcfa hors taxes. Les caractéristiques de financement de cette deuxième phase sont six milliards sept cent quarante sept millions quatre- vingt cinq mille seize (6.747.085.016) Fcfa représentant 13,23% et vingt millions (20.000.000) Fcfa, soit 0,30% représentant la contribution des mairies des trois communes. Le deuxième dossier examiné par les députés concerne le projet de loi portant autorisation de ratification de l’accord de prêt signé à Cotonou, le 23 décembre 2013 entre la République du Bénin et la Banque ouest- africaine de développement (Boad) dans le cadre du financement partiel du projet de renforcement des systèmes d’alimentation en eau potable du centre secondaire de Djougou et des localités de Savè, Tchaourou, et Tanguiéta. A ce niveau, les parlementaires ont fait des injonctions au gouvernement en lui recommandant un bon suivi de ce projet. Enfin, le troisième dossier qui a fait objet d’étude hier en plénière est celui relatif au projet de loi 2014-04 portant autorisation de ratification de l’accord de financement signé à Rome, le 15 juillet 2013 entre la République du Bénin et le Fonds international de développement agricole (Fida) dans le cadre du financement partiel du projet d’appui à la promotion des services financiers ruraux adaptés.
Caractéristiques du projet de pavage des rues
Il s’agit d’une initiative du gouvernement qui vise à lutter contre la pauvreté par l’assainissement et l’aménagement des voies, aussi bien dans les villes à statut particulier que dans les villes secondaires. Ainsi, ledit projet qui s’inscrit dans le cadre de la maîtrise de l’urbanisation et de l’assainissement des villes béninoises, est à sa deuxième phase. Il concerne les communes de Pobè, Sakété et Dassa-Zoumè et a pour objet le pavage et l’assainissement de 5690 mètres linéaires (ml) de rues et la construction de 200 ml de collecteur à Dassa-Zoumè; le pavage et l’assainissement de 5293 ml de rues à Pobè; le pavage et l’assainissement de 4844 ml de rues à Sakété. Au cours des débats, les députés, tout en appréciant la portée du projet, ont émis quelques interrogations. Elles sont relatives à l’amélioration de la qualité des ouvrages dans nos villes; la gestion des fluctuations qui pourraient intervenir au niveau du coût de ce projet, déterminé sur la base des conditions économiques de 2012 et qui n’est pas actualisé en fonction des données économiques actuelles et l’impact économique que cet accord de prêt pourrait avoir sur la gestion de la dette extérieure du Bénin. Ils ont par ailleurs fait des recommandations dans le sens de la mise en place d’un plan d’assainissement susceptible d’entretenir les caniveaux et d’éviter l’érosion; le renforcement des capacités des agents communaux par rapport à l’entretien des routes et la prise des dispositions pour actualiser le coût du projet, déterminé sur la base des conditions économiques de 2012. Le ministre des travaux publics et des transports et son collègue de l’économie et des finances son intervenus pour apporter des éclaircissements aux préoccupations des députés. Il faut noter que le coût global du projet, déterminé sur la base des conditions économiques de 2012 et des prix unitaires similaires récents, est estimé à 11.899.498.351 FCFA hors taxes.