Les acteurs étatiques et non étatiques ont débattu, hier 20 mars au Centre de formation aux métiers de l’eau, des avancées liées aux engagements pris par le Bénin lors de la Réunion de haut niveau de Washington en 2012 et celle de Ethekwini (Afrique du sud) en 2008. Il en ressort que des efforts considérables restent à faire.
Dans environ deux mois, le Bénin doit retourner à Washington pour prendre de nouveaux engagements liés à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Mais, d’abord, en prélude à cette réunion et dans le cadre du processus de plaidoyer qu’il pilote, le Cadre de concertation des acteurs non étatiques des secteurs de l’eau et de l’assainissement (Canea), a amené les acteurs étatiques à faire le point des avancées liées aux engagements que les autorités béninoises ont pris aux réunions de Ethékwini en 2008 et celle de Washington en 2012. Et ce, en prenant pour témoins, les journalistes.
Entre autres engagements à Washington en 2012, le Bénin, à en croire le Représentant de la Direction de l’Eau, Evariste Vigan, s’est engagé à donner prioritairement accès à un million de nouveaux habitants béninois à l’eau potable à l’horizon 2015, à accroître le crédits budgétaires alloués pour la période de 2013-2014 de 35% pour l’eau, à faire progresser d’ici 2015 d’au moins 30 points (2.150.000 nouveaux habitants desservis) le taux d’accès à l’assainissement des populations rurales, à poursuivre et finaliser les processus de transfert de compétences sectorielles et des ressources financières aux collectivités locales …Quant à la réunion de Ethekwini en 2008, le Bénin a pris l’engagement d’établir un plan national pour accélérer les progrès afin d’atteindre les objectifs d’assainissement au niveau national et les Omd d’ici 2015, de consolider et renforcer les capacités pour la mise en œuvre de l’assainissement et de l’hygiène…
Des avancées mitigées…
Deux ans et quatre ans après les deux réunions, les avancées liées aux divers engagements pris par le Bénin restent mitigées. Car même si Evariste Vigan et Richard Houssou représentant respectivement la Direction générale de l’eau et la Direction nationale de la santé publique, soutiennent que des « avancées considérables » notamment en matière d’accès à l’eau potable, sont enregistrées, les acteurs non étatiques apprécient autrement la situation. Selon Félix Adéyinka, Coordonnateur national des acteurs non étatiques du secteur de l’eau et assainissement (Canea), il est trop tôt de crier victoire. Et d’ailleurs, « il s’agit d’une appréciation erronée qui se fait actuellement de la couverture en eau potable » fustige-t-il. Tout en exhortant les acteurs étatiques à rendre compte de la situation réelle actuelle. Aussi, a-t-il exhorté le gouvernement à prendre ses responsabilités en honorant de sa présence la réunion d’Avril 2014 à Washington. Une caravane des participants a précédé les échanges.
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