Bénin : les preuves de l’abandon des malades d’hépatites par le Ministère de la Santé

(Halte au mensonge et au dénie de vérité au sommet de l’Etat) Après le SOS à la nation par voie de conférence de presse pour la non prise en compte des hépatites dans les programmes nationaux de santé le 5 mars 2013, le Ministère de la Santé a réagi en la personne de Mr Orou Yorou Chabi Bagou, Directeur National de la Santé Publique (DNSP) sur les ondes de la télévision Canal 3, et ses propos ont été relayés par la presse écrite.

Publicité

Les déclarations Mr Orou Yorou Chabi Bagou comportent des mensonges, des dénis de vérité et des  propos attentatoires à mon honorabilité et à ma crédibilité, qui m’amènent à rétablir la vérité devant l’opinion nationale et internationale.

1. La source des taux de prévalence estimés cités dans la conférence de presse..

Les taux de prévalences de 8 % et 5 % affectés respectivement à l’hépatite B et C lors de la conférence de presse sont tirés des publications internationales de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), comme cela a été dit lors de la conférence (PJ1 Référence N° 3 de l’Avant – Projet du Programme National de Lutte contre les Hépatites (PNLH).

SOS – Décès en série des Béninois par hépatites: à quand la fin de l’hécatombe?

Cela donne 800 000 et 500 000 personnes infectées respectivement pour l’hépatite B et l’hépatite C, ce qui fait 1 300 000 pour une population actuellement estimée à 10 000 000 d’habitants.  Ce sont ces  chiffres que le Ministre Dorothée Kindé Gazard a livrés dans son discours à la nation à trois reprises lors de la commémoration de la Journée Mondiale de l’Hépatite, en juillet 2012, et 2013 (PJ 2), et dans l’allocution d’ouverture de la Première Journée Nationale de l’Hépatite le 30 septembre 2013 (PJ 3). Il en est de même du DNPS Mr Orou Yorou Chabi Bagou dans son compte – rendu du rapport de l’atelier de restitution de la Conférence de Dakar (PJ 4). Ces chiffres qui étaient véridiques hier, et proclamés devant la nation toute entière à plusieurs reprises sont devenus non fiables aujourd’hui. Si tel est le cas, ce n’est pas dans les médias qu’il faut contester, mais auprès de l’auteur de ces chiffres, c’est – à dire l’OMS. La contestation actuelle dans ces conditions par le Directeur National de la Santé Publique Mr Orou Yorou Chabi Bagou, sans apporter les preuves contraires,  est un acte de légèreté, un déni de vérité accompagné d’une divagation verbale de grande envergure qui encourage dangereusement le Ministère de la Santé à demeurer dans son silence coupable pendant que les Béninois malades d’hépatite meurent en cascade. A quand la fin de l’hécatombe ? Car C’est à partir de ces chiffres que sont déduits le nombre de malades susceptibles d’évoluer dans le temps vers la cirrhose et le cancer du foie et d’en mourir sur toute l’étendue du territoire national et non au CNHU comme semble le dire la rédaction du quotidien La Priorité.

Publicité

2. Les suites données aux demandes d’audience ayant pour objet la cause des malades.

Le DNPS Mr Orou Yorou Chabi Bagou a dit qu’à chaque demande que je formule pour rencontrer le Ministre D. Kindé Gazard,  je suis reçu dès le lendemain. C’est un mensonge. Bien que l’objet des demandes soit de lui rendre compte des problèmes du Service Hospitalier dont je suis le Chef et de la question des  hépatites, la vérité est que chaque demande d’audience est suivie systématiquement d’une absence de réponse. Je dois la renouveler deux ou souvent trois fois à coup de supplications avant qu’il daigne me recevoir : Lettre N° 07/MS/CNHU-HKM/CU-HGE/CED  (PJ 5). Une telle attitude vis – à vis d’un collaborateur, Cadre Supérieur de l’Etat, Professeur d’Université et de surcroît Chef de Service, témoigne d’une humiliation pour ma personne, et d’un mépris pour les problèmes que je viens porter à la connaissance du Ministre Dorothée Kindé Gazard..

3. La contestation des travaux de Recherche – Action sur les hépatites.

Les travaux de Recherche – Action  sur les hépatites ont pour but d’identifier les problèmes posés par les hépatites et proposer les solutions à leur apporter. L’article portant sur les itinéraires thérapeutiques et sur lequel Mr Orou Yorou Chabi Bagou a jeté le discrédit devant l’opinion nationale et internationale, alors qu’il n’a aucune compétence en la matière, a pourtant été jugé et sélectionné par un Comité Scientifique composé d’Experts internationaux Africains et Français en Hépatologie, et a fait l’objet d’une Communication Scientifique aux XVIèmes Journées de Gastroentérologie de l’Afrique Francophone à Libreville du 27 au 30 novembre 2013 (PJ 6). Mieux, ce travail a obtenu l’un des prix des meilleures communications. Voilà le mépris avec lequel le DNSP Mr Orou Yorou Chabi Bagou , dans son ignorance notoire, dévalorise et rejette les travaux scientifiques béninois primés à l’étranger, pour ne pas en utiliser les résultats pour la résolution des problèmes de santé relatifs aux malades d’hépatite.

4. La preuve que les hépatites n’étaient pas prises en compte dans le nouveau Plan Triennal de Développement (PTD) avant la conférence de presse.

Contrairement aux affirmations du DNSP Mr Orou Yorou Chabi Bagou, les hépatites n’étaient pas prises en compte dans le nouveau Plan Triennal de Développenment. C’est lui – même qui me l’a appris dans son bureau, avec beaucoup d’amertume, quand je suis parti lui remettre une lettre qu’il avait rédigé à destination du Ministre Dorothée Kindé Gazard, et pour laquelle il sollicitait mon avis avant de la transmettre. Dans cette lettre, il écrivait que parmi les activités à mener après la restitution de la conférence de Dakar, figurait, entre autres, ‘’l’inscription dans le répertoire des programmes du Ministère de la Santé, d’un programme national de lutte contre les Hépatites, comme l’ont fait plusieurs pays de la sous région en Afrique. A ce niveau, toutes les tentatives que nous avons menées n’ont pas abouti. Pour preuve, le nouveau Plan Triennal de Développement qui est en cours de finalisation refuse de prendre en compte ce nouveau programme malgré notre insistance sous prétexte que la tendance du ministère est de réduire les programmes au lieu d’en créer’’. Ces déclarations figurent dans un fichier qu’il m’a envoyé par Email en janvier. Ce fichier est encore dans ma boite électronique et peut être visualisé par quiconque le souhaiterait. C’est la preuve flagrante et indiscutable que les hépatites ne figuraient pas dans le Plan Triennal de Développement avant la conférence de presse. Affirmer le contraire aujourd’hui est pure mensonge. De même les hépatites n’ont jamais été prises en compte par le groupe thématique que dirige Mr Orou Yorou Chabi Bagou. Pour preuve, aucun des travaux de ce groupe  n’a porté sur les hépatites jusqu’à ce jour.

Après ces tristes informations reçues du DNPS Mr Orou Yorou Chabi Bagou, j’ai envoyé une lettre au Ministre pour déplorer encore une fois l’exclusion des hépatites des programmes nationaux de santé. (Lettre N°  03/MS/CNHU-HKM/CU-HGE/CED du  3 février 2014 ayant pour objet : De l’urgence de la mise en place du Programme National de Lutte contre les Hépatites (PJ 7) ; le fait que le Ministre Dorothée Kindé Gazard n’a pas démenti l’information jusqu’à la tenue de la conférence de presse le 5 mars prouve qu’elle est véridique.

5. Le silence et l’inaction du Ministre Dorothée Kindé Gazard et du Directeur National de la Santé Publique Mr Orou Yorou Chabi Bagou quant à l’élaboration du Plan stratégique.

Parmi les recommandations de l’atelier de restitution de la Conférence de Dakar, j’avais à charge la rédaction du Programme National de Lutte contre les Hépatites ; la mise en œuvre des autres points relevaient de l’initiative du DNSP. Mr Orou Yorou Chabi Bagou.

Pour ce qui me concerne, l’avant – projet du programme a été rédigé et remis au Ministre en mai 2013 (PJ N° 1). Il comporte 8 axes stratégiques dont les 5 premiers relèvent de la compétence de l’Expert des maladies du foie que je suis. Les deux derniers axes stratégiques, N° 8 (Gestion et coordination du Programme) et N° 9 (Surveillance épidémiologique et évaluation), ainsi que l’élaboration du Plan Stratégique quinquennal incombent aux services techniques compétents en ces matières, notamment la Direction Nationale de la Santé Publique et la Direction de la Programmation et de la Prospective. Ils ont été inactifs jusqu’à ce jour. De même, les autres recommandations dont la mise en œuvre incombait au DNSP Mr Orou Yorou Chabi Bagou, n’ont pas connu de début d’exécution.

Enfin la déclinaison des axes stratégiques en plan d’actions budgétisées à répartir sur une période de cinq ans pour le règlement d’un problème prioritaire de santé publique à l’échelon national a toujours été confié à un groupe d’experts multidisciplinaires désignés par le Ministre et comprenant notamment des planificateurs – économistes. Proclamer aujourd’hui, devant la nation, que l’élaboration du Plan stratégique de Lutte contre les hépatites incombe à moi tout seul et que je suis resté inactif, alors qu’elle relève aussi des Directions techniques du Ministère et des planificateurs – économistes inactifs jusqu’à ce jour depuis que j’ai déposé l’Avant – Projet du Programme, est un mensonge et une atteinte criminelle à mon honorabilité professionnelle.

6. Les preuves des conséquences désastreuses de la Politique Nationale de Santé actuelle et de l’abandon des malades d’hépatite par le Ministre Dorothée Kindé Gazard.

Les conséquences désastreuses de la Politique Nationale de santé actuelle et de l’abandon des malades d’hépatite sont nombreuses :

Les personnes malades continuent d’ignorer leur maladie en raison de l’absence d’une stratégie de dépistage de masse et des groupes à risque, de dépistage systématique des femmes enceintes pour la prévention de la transmission mère – enfant ;

L’absence d’une stratégie nationale d’orientation des malades dépistés pour le suivi et le traitement, ce qui amène le plus gros lot des malades à aller se réfugier dans les centres de médecine alternative ;

L’absence de formation des personnels de santé, notamment des médecins généralistes à la prise en charge des hépatites, à l’instar de ce qui est fait pour le sida, la tuberculose et le paludisme. La réalité aujourd’hui est que les malades d’hépatites sont d’abord considérés comme paludéens et traités comme tels, laissant les ‘’serial killers’’ (tueurs en série) que l’OMS appelle ‘’épidémie silencieuse’’ tuer leur proie à bas bruit.

Cette situation explique les difficultés et les errances des malades à la recherche de soins, comme l’a montré l’étude sur les itinéraires thérapeutiques : ‘’Les changements fréquents de soignants témoignent de la perte de confiance en des praticiens insuffisamment préparés à la prise en charge des hépatites. Le fait que 76,6% des consultants en deuxième intention et plus font appel  à des tradipraticiens et aux autres formes de médecine alternative contre seulement 20,6% lors de la première consultation traduit la désaffection des malades pour la médecine conventionnelle, et corrobore l’idée faussement répandue et entretenue qu’il n’y a pas de traitement pour les hépatites en médecine moderne. Ces observations mettent en évidence les défaillances du système national de santé face à la question des hépatites actuellement marginalisée dans les programmes nationaux de santé, et la nécessité de faire de la lutte contre ces endémies une priorité de santé publique pour la prise en charge globale de ces patients.

Un calendrier vaccinal contre l’hépatite B inadapté qui doit être corrigé en vaccinant les nouveau – nés dans les 12 heures suivant la naissance pour prévenir la transmission mère – enfant ;

La prise en charge totale et gratuite annoncée pour le traitement ne concerne que lés évacués sanitaires au CNHU, c’est – à – dire une infime minorité, laissant à l’abandon la très grande majorité des malades ;

L’indisponibilité et l’inaccessibilité sur le territoire national des médicaments efficaces sur les hépatites (Interféron et Ribavirine) aussi bien à la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels (CAME) que dans les officines pharmaceutiques ;

L’inaccessibilité des malades d’hépatites au ténofovir, médicament disponible à la CAME, mais inaccessible aux malades d’hépatite. Certains d’entre eux, évacués au CNHU, attendent toujours depuis deux ans, que la Direction du CNHU mette à leur disposition le ténofovir.

Suite à tout cela, viennent s’ajouter les fuites flagrantes des responsabilités ministérielles dans l’accompagnement des prestations médicales que la Clinique Universitaire d’Hépato – gastroentérologie et le Centre d’Explorations Digestives dont je suis le Chef, sont capables d’offrir à nos concitoyens et aux malades d’hépatite.

Je m’exprime ainsi pour notifier à l’opinion publique :

Que ces deux Unités de soins, en dehors du Chef de Service, n’ont pas de médecins pour leur fonctionnement en dehors du Chef de Service, alors que les besoins exprimés sont de 4 au moins (PJ N° 8), le Secteur hospitalisation devant fonctionner 7 jours sur 7, nuit et jour,  dimanche et jour fériés.

Que toutes les démarches que j’effectue depuis des années auprès du Directeur Général du CNHU (DG/CNHU) et du Ministre de la Santé Dorothée Kindé Gazard pour le recrutement de médecins généralistes pour m’appuyer en attendant leur spécialisation ont toujours essuyé un avis défavorable. Compte – rendus ont été faits du dysfonctionnement occasionné dans ces Unités de soins au Chef de l’Etat : Lettre en date du 10 avril 2012 (PJ N° 9) et  SOS au Chef de l’Etat en date du 13 septembre 2012 (PJ N°10) ;

Pire, que le recrutement des Médecins Spécialistes en Hépato – gastroentérologie, les Docteurs Aboudou Raïmi Kpossou et Khadidjatou Saké Alassan, compétents et qualifiés dans la manipulation des équipements médicaux ultra – modernes d’endoscopie et d’échographie acquis à coup de centaines de millions pour soigner les victimes des maladies digestives et des hépatites, est aussi systématiquement saboté et rejeté malgré les courriers adressés au Ministre Dorothée Kindé Gazard et au Directeur Général du Centre National Hospitalier et Universitaire [DG/CNHU],  Courriers N° 52/MS/CNHU-HKM/CU-HGE/CED du 15 novembre 2012, et  N° 55/MS/CNHU-HKM/CU-HGE/CED du 5 décembre  2012 transmettant les dossiers de demande de recrutement des Docteurs Aboudou Raïmi Kpossou et Khadidjatou Saké Alassan (PJ N° 11 et 12). Même l’autorisation à accorder à ces Spécialistes pour fournir des prestations au CNHU et être payés sur un pourcentage  de ce qu’ils auront rapporté a été refusée alors que cette manière de les utiliser pour le bien des malades n’entraine aucune incidence financière à la charge du CNHU. Les conséquences néfastes de ces fuites des responsabilités ministérielles sont la cessation d’activités du Centre d’explorations Digestives, et la quasi paralysie du Secteur Hospitalisation, privant ainsi les malades d’hépatite et les autres concitoyens de bénéficier des prestations de ces Services, et le CNHU de jouer son rôle d’Hôpital de référence nationale dans ces unités de soins.

Sur ce, le constat est indiscutable que le Ministre Dorothée Kindé Gazard, dans son refus illégal de secourir les malades d’hépatite, pousse ces derniers dans un vagabondage mortel à la recherche de délivrance sanitaire qui très souvent les emporte dans l’eau – delà. C’est pourquoi, considérant que le Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, le Docteur Yayi Boni, est préoccupé par l’accès facile des Béninois aux soins de qualité dans l’initiative du RAMU, j’ai dû lui adresser des courriers informateurs qui sans doute ne le lui sont pas parvenus puisqu’ils sont restés sans suite : Lettre en date du 10 avril 2012 (PJ N° 9) et  SOS au Chef de l’Etat en date du 13 septembre 2012 (PJ N°10). C’est la raison pour laquelle je me vois obligé de passer par le biais des médias pour interpeller la conscience du Chef de l’Etat, et l’implorer afin qu’il fasse une descente au CNHU pour constater cette situation sanitaire chaotique occasionné volontairement par l’actuel Ministre Dorothée Kindé Gazard dans la Clinique Universitaire d’Hépato – gastroentérologie et le Centre d’Explorations Digestives dont je suis le Chef. Il suffisait tout simplement que le Ministre Dorothée Kindé Gazard remplace les deux médecins spécialistes admis à la retraite depuis plus de sept (7) ans (Les docteurs Addra Benjamin et Houessinon Léonard) pour rétablir le fonctionnement normal de ces Unités de soins.

Sur ce, j’invite toutes les presses écrites et les chaînes de télévision à venir constater au CNHU la dite situation sanitaire chaotique et l’abandon déplorable des appareils médicaux achetés à coup de centaines de millions.

Enfin, lors de son intervention sur la télévision Canal 3 le 8 mars 2013, le Ministre Dorothée Kindé Gazard, dans son errance intellectuelle, a ramené avec beaucoup de légèreté le problème de santé publique que je pose avec insistance concernant la troisième cause de mortalité dans notre pays, à un simple problème de personnes ; encore une fuite devant les responsabilités ministérielles, un mensonge devant la nation, et une preuve supplémentaire de son mépris de la cause des malades d’hépatite. Ensuite elle a persisté dans la contestation des taux de prévalence de l’OMS pour l’Afrique dont le Bénin ; elle est pourtant médecin de Santé Publique. A ce titre et en sa qualité de Ministre de la Santé, cette insuffisance notoire de connaissances des publications internationales de l’OMS au sujet de la troisième priorité de santé publique dans le monde et au Bénin  est préjudiciable à la Politique Nationale de Santé, et explique sans doute son refus persistant de prendre en compte les hépatites dans les programmes nationaux de santé, et j’en prends l’OMS à témoin.

Pour conclure, il est à retenir qu’en abandonnant les malades d’hépatite à leur triste sort en République du Bénin, le Ministre Dorothée Kindé Gazard a trahi de manière flagrante une attente sacrée du Président de la République, celle de voir ce Ministère prendre en considération la santé de tous les Béninois sans discrimination. Mais, dommage que le Ministre Dorothée Kindé Gazard a toujours opposé le silence à mes demandes d’audiences pour lui parler de la question des hépatites ; elle a toujours refusé de fournir les ressources humaines pour le fonctionnement des services assurant la prise en charge des malades d’hépatite, et s’est illustré par son inaction depuis 2 ans pour la mise en place du plan stratégique pour les hépatites. C’est pourquoi je dénonce face à la nation et face au monde, tous ces terribles mensonges inqualifiables du Directeur National de la Santé Publique, Mr Orou Yarou Chabi Bagou,  ces dénis de vérité au sommet de l’Etat, et ces propos malveillants attentatoires à ma crédibilité et à mon honorabilité pour justifier l’injustifiable et se disculper.

Enfin, lorsque que l’on mène une politique nationale de santé qui exclut 13 % de la population soit 1 300 000 personnes, lorsque l’on s’obstine à ne pas prendre en compte la troisième cause de morbidité et de mortalité dans un pays, condamnant ainsi des milliers de nos concitoyens à une mort prématurée, malheureuse et pourtant évitable, on doit avoir un minimum de retenue et de respect à la mémoire des milliers de nos concitoyens emportés par les tueurs en série qu’on refuse de combattre, et à l’égard du drame que vivent les milliers de veufs et d’orphelins privés de soutien, et encourager au contraire ceux qui se débattent pour leur cause, au lieu de chercher à les détruire.

C’est pourquoi pour moi, Docteur Nicolas KODJOH, Médecin Diplômé de l’Université de Nancy, Spécialiste des maladies de l’Appareil Digestif et du Foie diplômé de l’Université de Paris, Professeur de Rang Magistral Hors Classe des Universités du Bénin, Chef de l’Unité d’Hépato – gastroentérologie à la Faculté des Sciences de la Santé, Point Focal Bénin de l’initiative Panafricaine de Lutte contre les Hépatites (IPLH), sous serment d’Hippocrate, le devoir sacré qui s’impose à moi est de dénoncer, quoique cela puisse me coûter, l’abandon des malades d’hépatite par le Ministère de la Santé. Et pour couper court à toute spéculation stérile, je demande un débat contradictoire entre le Ministre Dorothée Kindé Gazard et moi – même sur la question des hépatites au Bénin, sur une chaine de télévision de son choix. Ainsi, les péchés ministériels à l’endroit des malades d’hépatite en République du Bénin  [Jacques 4 : 17] lui seront rappelés à la face du monde entier.

Professeur Nicolas Kodjoh

Chef du Service des Maladies Digestives et du Foie au CNHU

Point Focal Bénin de l’Initiative Panafricaine de Lutte contre les Hépatites (IPLH)

Porte – Parole des malades d’hépatites sans voix exclus des programmes nationaux de santé.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité