Vaincre l’insécurité en Afrique : le Général Fernand Amoussou en expose les défis et stratégies

« Vaincre l’insécurité en Afrique. Défis et stratégies ». Ce n’est pas le thème d’un séminaire ou d’une thèse mais celui d’un essai paru en Juin 2013. Son auteur : Marcel Fernand Amoussou, général de division, ancien Chef d’Etat-major général des forces armées béninoises, ancien commandant des forces Onusiennes en Côte d’Ivoire. 

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 L’auteur se fonde sur ses expériences personnelles d’officier  pour faire un diagnostic approfondi des causes et manifestations de l’insécurité en Afrique et fait des propositions concrètes pour sortir notre continent de la spirale de la violence.

Des officiers supérieurs de l‘armée qui osent écrire des ouvrages sur les problèmes de sécurité. L’exemple est plutôt rare ici en Afrique. Et pour cause, la sensibilité du domaine, aussi bien que la prudence, voire même la méfiance des acteurs à dire des choses qui relèvent du « secret défense » amènent bon nombre d’eux à s’en abstenir. C’est pourtant le challenge tenu par le général Marcel Fernand Amoussou qui publie en Juin 2013 aux éditions Economica, collection « Guerres et guerriers » un essai intitulé : « Vaincre l’insécurité en Afrique. Défis et stratégies ». Il s’agit d’un ouvrage de 160 pages divisé en 11 chapitres, précédés d’ un prologue et qui s’achève sur un épilogue. L’auteur aborde la question de l’insécurité sous tous ses angles. A partir d’exemples et d’expériences personnelles,  il  expose les préoccupations, donne son avis de technicien sur les problèmes  de sécurité et fait des propositions pour permettre à l’Afrique d’en finir définitivement avec les conflits, les guerres civiles et faire face aux défis de développement qui se posent à elle. Dans le prologue, l’auteur affirme que l’idée d’écrire ce livre lui est venue en regardant un reportage à la télévision sur les conflits en Afrique. « Le sujet de ce livre est donc de contribuer à la nécessaire réflexion sur la sécurité du continent africain dans un environnement stratégique caractérisé par l’incertitude et la complexité », précise déjà l’auteur dans son prologue. Dans son premier chapitre intitulé « Etre un militaire », il dit qu’être militaire a été un choix pour lui. « Etre militaire fut mon choix. Je n’y fus guère contraint …Depuis mon enfance, j’avais toujours rêvé d’être militaire, sergent sans savoir vraiment pourquoi », précise-t-il.  S’inspirant de son propre exemple, il montre que le choix du métier des armes doit être une vocation car dans cette aventure, le soldat peut  combattre jusqu’au sacrifice suprême. Mais il se désole que « depuis quelques années, la plupart des jeunes gens et jeunes filles embrassent la carrière militaire, non plus par vocation, mais pour avoir un emploi sécurisé ». Or, ajoute-t-il, « l’attachement à la nation doit présider à l’engagement à servir sous les drapeaux ». De sa formation militaire, il dit appendre que les qualités exigées du militaire sont la solidarité, le courage et la maîtrise de soi.  Du chef militaire, la compétence, l’exemplarité sont demandées. « Le Chef militaire et perçu comme plus propre,  plus honnête et plus efficace que les hommes et femmes politiques dans une certaine mesure. Comment lutter efficacement contre l’infiltration du régionalisme dans l’armée ? L’auteur  affirme que les forces armées béninoises respectent l’équilibre régional  et que le recrutent des officiers tiennent compte de ça aussi. Parlant du lien entre les forces armées et la politique, il affirme que « les populations africaines ont clairement opté pour une société démocratique où les libertés sont garanties et respectées. Elles veulent enfin que les forces armées restent dans leur rôle de protection des citoyens et de défense de l’intégrité territoriale. Elles ne veulent plus de l’immixtion des forces armées dans la politique intérieure des Etats. ». Selon lui, deux principes fondent la place et le rôle de l’armée dans cette société démocratique : la neutralité et la subordination au pouvoir civil, légal et légitime.

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