Abomey-Calavi, Cotonou et de Porto-Novo : plus de 70% des populations non satisfaites de la gestion des eaux usées et ordures

En moyenne, 8 citoyens sur 10 des populations de Cotonou, d’Abomey-Calavi et de Porto-Novo ne sont pas satisfaits de la gestion des problèmes environnementaux  par les autorités, d’après un premier sondage réalisé par l’Ireep en décembre 2013 et dont les résultats ont été présentés à la presse ce jeudi 17 avril 2014 à Cotonou.

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La gestion des eaux usées et des ordures constitue l’un des principaux défis environnementaux à Cotonou, Abomey-Calavi et à Porto-Novo. Malheureusement, les politiques en la matière dans ces communes ne satisfont pas les administrés. C’est du moins, d’après ce que révèlent les résultats du premier sondage réalisé par l’Institut de recherche empirique en économie politique (Ireep) sur différents aspects de l’environnement dans ces communes du 21 au 17 décembre 2013. Lesquels résultats ont été présentés aux journalistes le jeudi 17 avril 2017 à l’Infosec à Cotonou sous le thème «Gestion des ordures et eaux usées : Qu’en disent les populations d’Abomey-Calavi, de Cotonou et de Porto-Novo ? ». La présentation a été faite par Clément Litchégbé, chercheur à l’Ireep, en présence d’autres chercheurs de l’Institut.

Pour ce premier exercice d’une initiative que l’Ireep entend bien étendre aux 77 communes du Bénin, il s’est limité à ces trois villes. Et ce, avec un échantillon de 630 personnes des deux sexes âgées entre 25 et 55 ans et ayant un niveau d’étude compris entre le primaire et le secondaire. Au titre des principaux problèmes environnementaux qu’elles ont évoqués, 27% de ceux d’Abomey-Calavi ont parlé de la mauvaise gestion des ordures et eaux usées, 38% à Cotonou et 41% de Porto-Novo. La malpropreté des voies (30%) et la pollution atmosphérique (21%) sont d’autres problèmes cités à Abomey-Calavi. Dans les autres villes, il s’agit en plus de la mauvaise gestion des eaux usées et des ordures, de l’inondation et de la pollution sonore. Toutes des questions face auxquelles l’administration locale peine à combler les attentes des populations. Les statistiques du sondage montrent que 9 personnes sur 10 à Abomey-Calavi, 7/10 à Cotonou et 8/10 à Porto-Novo ne sont pas satisfaites de la gestion qui est faite de ces problèmes de l’environnement.

De l’incivisme des populations

Aux dires du chercheur Clément Litchégbé et d’après l’enquête, les autorités locales ne sont pas les seules responsables de la mauvaise gestion de ces problèmes environnementaux. «Tout le tord n’est pas aux autorités locales » soutient-il. Il y a aussi l’incivisme des populations. D’après le présent sondage, plus de 4 personnes sur 10 à Porto-Novo et Cotonou, informe le chercheur, gèrent elles- mêmes leurs déchets. 1 habitant sur 2 s’abonne aux Ongs  de ramassage d’ordures à Cotonou contre 54% à Porto-Novo. Le constat est criard à Abomey-Calavi où 9 personnes sur 10 gèrent leurs déchets et seulement 11% sont abonnées aux Ongs de ramassage d’ordures. Cette gestion personnelle repose sur l’incinération et sur le versement dans des parcelles vides, dans les rues, dans les lagunes et dans les bas-fonds. A Abomey-calavi, Cotonou et à Porto-Novo, respectivement 4 habitants sur 10, 6 sur 10 et 5 sur 10 déversent les eaux usées dans les rues.

Pour une amélioration

Aux dires des chercheurs de l’Ireep, le but de l’Institut dans ce domaine est de pouvoir faire désormais le diagnostic de ces problèmes environnementaux et de mettre à disposition des autorités locales une banque de données pouvant les aider à mieux orienter leurs politiques en matière de résolution de ces questions. Et pour ce premier sondage, les résultats sont déjà envoyés aux autorités locales des trois villes d’abord prises en  compte, a précisé Richard Houessou, Chercheur à l’Ireep.   

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