En réaction à l’annulation du concours frauduleux, au profit du ministère des Finances, organisé pendant qu’elle était encore aux affaires, l’ex-ministre de la Fonction publique, Mêmouna Kora Zaki est sortie hier de son mutisme. Interrogée par nos confrères de Canal 3, elle a envoyé des piques aux responsables syndicaux, tout en les invitant à enterrer la hache de guerre.
Que « ceux qui de façon incongrue parle de madame la ministre, madame la ministre» pensent à autre chose. Elle estime que le front des travailleurs contre ses décisions n’était pas nouveau. « C’est le seul ministère tripartite où l’on retrouve des syndicats d’employeurs, de travailleurs et l’Etat » a-t-elle notifié. Selon elle ceux qui l’ont précédée avaient aussi subi le même sort, à la seule différence qu’ils étaient tous des hommes tandis qu’elle est une femme. Une remarque de madame la ministre qui amène à demander si elle se croit victime de traitement machiste?
Le débat est clos
Selon l’ancienne titulaire du portefeuille de la fonction publique qui a été soufflée par le vent de contestation des travailleurs dénonçant un recrutement frauduleux d’agents, l’essentiel a été déjà fait par le chef de l’Etat. Maintenant, « il faut qu’on taise les querelles intestines » dit-elle. Elle reconnaît que l’annulation du concours a permis de mettre en exergue « les tares de l’administration publique » qui ne sont pas imputables au ministre.
Bénin : un autre concours illégal organisé au profit du ministère de la famille
Seulement, elle n’a pas dit s’il faut rechercher des coupables et les punir ou non. Pour elle, les critiques ou commentaires à faire ne doivent pas se focaliser sur le seul concours de l’économie et des finances, mais plutôt sur l’ensemble des concours qui s’organisent dans la fonction publique béninoise. L’annulation du concours opine la ministre, n’est pas une décision politique mais « une procédure administrative. » A propos du communiqué de la proclamation des résultats, la ministre persiste et signe « je n’ai jamais signé deux communiqués. J’ai signé un seul communiqué. Il n’y a qu’un seul communiqué».
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