Autorisation d’installation de Ubipharm et Apg au Bénin : l’Ordre des pharmaciens dénoncent un abus de pouvoir

A la faveur d’un point de presse, hier au siège de l’Ordre des pharmaciens du Bénin, les divers Ordres du secteur de la santé, ont apprécié et jugé arbitraire et contraire à la loi, l’autorisation par le gouvernement du Bénin d’installation de la société grossiste répartiteur de médicaments Ubipharm et l’usine pharmaceutique Apg au Bénin.

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 Le gouvernement, en autorisant l’installation de la société grossiste répartiteur de médicaments Ubipharm et l’usine pharmaceutique Apg au Bénin, en sa séance du Conseil des ministres du 26 mars dernier, viole la loi 97-020 du 17 Juin 1997 régissant l’ordre des pharmaciens du Bénin. Aussi, expose-t-il les populations à la consommation des médicaments d’origine douteuse. C’est l’appréciation faite de la situation par l’Ordre des pharmaciens du Bénin. Et ceci, parce que, « les promoteurs de Ubipharm et de Apg font partie de ceux qui encouragent la criminalité pharmaceutique au Bénin », a justifié la Présidente de l’Ordre, Moutiatou Toukourou. Et le drame, « est que le chef de l’Etat béninois, Boni Yayi, a été informé par ledit ordre du danger que constituent ces deux structures pour les consommateurs béninois». Ainsi, convaincue de la complicité du chef de l’Etat dans ce dossier, Moutiatou Toukourou, soutenue par ses paires des autres ordres de la santé, dénonce un abus de pouvoir. Car, la loi 97-020 du 17 juin 1997 ne prévoit point le Conseil des ministres ni aucune autre commission pour statuer sur les dossiers de demande d’installation et d’exploitation d’officines en dehors de la commission technique à laquelle appartient l’ordre des pharmaciens et qui avait déjà donné son avis défavorable sur lesdits dossiers. Mieux, la présidente de l’Ordre des pharmaciens explique qu’il y a des voies de recours contre toute décision de la commission technique. Lesquelles n’ont pas été suivies par les promoteurs des structures remises en cause.

Affaire Ubipharm : violation flagrante des lois de la République

En conséquence, les différents Ordres du secteur de la santé, avec à leur tête, le président de l’Ordre des médecins, Soulé Daouda, ont exhorté le Président de la République à œuvrer à la garantie du respect des lois de la République. Ceci, en revenant sur sa décision pour, notamment, la santé des Béninois. Aussi, ont-ils dénoncé leur exclusion par la Ministre de la Santé du processus de la révision de la loi 97-020 du 17 Juin 1997, déjà, programmé pour étude à l’Assemblée nationale.

 

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