Bénin : «Les choses qui se passent maintenant sont plus graves que celles de 1990 » selon Sévérin Adjovi

Invité de l’émission dominicale ‘’Zone Franche’’ de ce dimanche de pâques sur la chaîne de télévision privée ‘’Canal 3’’, le maire de la ville de Ouidah, Sévérin Adjovi, a scruté l’actualité sociopolitique et économique nationale.

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Crise sociale marquée par des grèves perlées qui paralysent l’administration et le secteur de l’éducation depuis environ quatre mois,  gouvernance économique caractérisée par le «harcèlement des opérateurs économiques» et gouvernance politique, le leader du parti Rdl Vivoten a tout passé au peigne fin et pense que le Bénin va mal. Très mal même. En effet, pour la première autorité de la ville de Ouidah, «les choses qui se passent maintenant sont plus graves que celles de 1990 ». «La seule différence entre 1990 et maintenant, c’est que les salaires sont payés», a continué l’homme politique. Les écoles sont fermées pour fait de grève. Les administrations sont paralysées. Harcelés, les opérateurs économiques sont contraints à l’exil. La paix a déserté le cœur des Béninois. «Le sous emploi est criard», remarque le maire Sévérin Adjovi.

Parlant du bilan des huit années de gestion du pouvoir par le président Boni Yayi, l’homme politique pense qu’il est mitigé. S’il reconnaît que «tout n’est pas négatif », Sévérin Adjovi est loin d’être satisfait.  Pour lui, outre les chantiers de réhabilitation et de construction de voie ouverts par le chef de l’Etat, plus rien n’a été fait. Pis, ces nombreux chantiers sont pour la plupart inachevés. Cela, pense le maire, du fait du mauvais choix des entreprises exécutantes.

«Beaucoup de cabris morts»

Le Bénin, du fait des crises tant sociale, économique et politique, se trouve dans une situation «ingérable». Cette situation, à en croire le maire Sévérin Adjovi, est la résultante de la méthode Yayi. Laquelle a fait aujourd’hui de nombreux mécontents dans le pays. «Le chef de l’Etat a fait beaucoup de cabris morts», a souligné l’invité des confrères de Canal 3. Pour celui qui dit songer à sa relève politique, certains projets du président  notamment dans le secteur très stratégique de l’énergie relève de promesses électorales. «Le chef de l’Etat a dit qu’il va faire passer de 100 à 2000 mégawatts d’ici la fin de l’année, s’il arrive à le faire je le l’accompagnerai jusqu’à la fin de son mandat », a promis le Maire qui donne même jusqu’à fin février au président comme pour montrer l’irréalisme du projet.

Si comme l’a peint le maire de Ouidah, le Bénin est dans une situation difficile comment en sortir ? « Il faut que nous ayons un grand forum », propose celui-là même qui a été le premier en 2006 à appeler lors du second tour de l’élection présidentielle au report des voix sur la personne du président Boni Yayi.

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