Accusés de massacre par l’Onu, les 200 soldats tchadiens basés à Bangui ont quitté la capitale centrafricaine vendredi après-midi dans un convoi d’une trentaine de véhicules. Les soldats tchadiens sont sortis de Bangui escortés par des soldats français, burundais, rwandais et congolais de la Misca, sous les huées de la population essentiellement chrétienne très contente de leur départ.
Tous les soldats tchadiens sont partis. Vendredi soir, le général camerounais Martin Tumenta Chomu de la Misca avait confié aux médias qu’«il ne restera pas un seul élément tchadien dans Bangui ». Paradoxe, pendant que les gens de Bangui se réjouissent, leur présidente Catherine Samba-Panza a manifesté son regret. Elle s’est refusée de commenter les accusations de l’Onu qui accuse les forces tchadiennes d’avoir tué 30 personnes et blessé 300 autres samedi dernier par des tirs dans un marché à Bangui.
«Nous allons examiner avec le Tchad et la Misca les conséquences de cette décision de manière apaisée et sereine » a annoncé la présidente. La joie a Bangui après le départ des soldats tchadiens était perceptible non seulement au niveau des populations mais à la une des journaux centrafricains. «Adieu les oppresseurs et les envahisseurs de la RCA à la solde d’Idriss Déby Itno » a placardé, à sa Une, le quotidien Centrafric matin.
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