Crises en Afrique : ce qui manque sur le continent noir c’est un leader (R. Bourgi)

Les différentes interventions françaises en Afrique n’ont pas toujours eu de bons échos du côté du continent noir. Si l’intervention au Mali a été saluée par les citoyens maliens et la communauté africaine en général ce n’était pas forcément le cas en Libye, ou encore en Côte d’Ivoire où des communautés et des courants de pensées s’opposent.

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 L’intervention française a même été catastrophique en Libye, même si elle ne veut pas se l’avouer quand on voit ce qu’est devenu le pays, abandonné à son sort par les USA et la communauté internationale, victime d’enlèvements d’assassinats tous azimuts.

Répondant à une question d’un journaliste qui lui demandait si en Centrafrique il yavait eu une guerre de leadership entre différents pays africains, l’ancien envoyé spécial des chefs d’Etat français en Afrique, Robert Bourgi a répondu par l’affirmative et complété son argumentation en pointant du doigt le manque en Afrique en général d’un vrai leader. Pour lui depuis la disparition de certains chefs d’Etat, les crises s’enchaînent parce que l’Afrique n’a pas trouvé de remplaçants. 

le Tchad, l’Afrique du Sud et le Congo Brazzaville « se sont faits une guerre d’influence pour s’imposer dans un pays très fragile. Ce sont des apprentis doyens ces Idriss Deby, Jacob Zuma et Sassou Nguesso. Nous sommes en Afrique, nous avons besoin d’un vrai doyen, un personnage au-dessus de la mêlée. On ne peut pas remonter le temps, mais dans ces affaires du Mali et de la Centrafrique Bongo eut agi autrement. À l’époque, Omar aurait convoqué tout le monde à Libreville et ça se serait réglé comme ça. On s’en sortait. Et en Côte d’Ivoire c’est pareil, j’en ai parlé avec Ouattara comme j’en ai parlé avec Laurent Gbagbo, ils m’ont dit « oui le doyen manque, il aurait fait le lien«  »

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L’Afrique a effectivement manqué de leaders dans les quatre plus grandes crises armées de cette décennie  : la Côte d’ivoire, la Libye, le Mali et la Centrafrique. Mais les exemples donnés par le vieil ami des africains, si on peut l’appeler ainsi n’est pas forcément positif, car faut-il le rappeler, sous le règne de ces soi-disants leaders, l’Afrique avait vendu son âme.

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