A la faveur d’une déclaration faite hier à la Bourse du Travail à Cotonou, les Secrétaires généraux de la Csa-Bénin, la Cgtb, de la Cosi-Bénin et de la Cspib ont décidé de suspendre leur motion de grève afin de sauver l’année scolaire du spectre d’une année blanche qui pointait à l’horizon. Devraient-ils rester insensibles aux nombreux appels lancés à leur endroit à quelques encablures d’une année blanche ?
Les secrétaires généraux de la Csa-Bénin, la Cgtb, de la Cosi-Bénin et de la Cspib pensent visiblement que ‘’non’’. Cela, en dépit du fait qu’ils tiennent à la satisfaction des revendications des travailleurs notamment celles sensibles des enseignants. Hier, à la faveur d’une déclaration faite à la Bourse du Travail à Cotonou, les Sg Lokossou, Todjinou, Chadaré et Dovonon ont décidé de mettre fin, du moins momentanément, aux mouvements de débrayage qui paralysent depuis le 07 janvier 2014, l’administration publique et le secteur de l’Education. Ce dernier étant menacé par le spectre d’une année blanche. Cette décision de suspension de la motion de grève, les Sg signataires l’ont prise dans l’ «intérêt supérieur de la Nation» et «dans le souci majeur d’éviter à tout prix une année blanche pour notre pays». Cela, après plusieurs concertations et consultations de leurs bureaux respectifs et en tenant grand compte des appels incessants des parents d’élèves, élèves, étudiants, autorités et personnalités morales, religieuses et autres. Après les justifications de leur décision «responsable», les Sg ont invité les enseignants à reprendre, cela dans le calme et la sérénité, leurs activités pédagogiques à la fin des congés de pâques. Repli tactique Si les Sg ont décidé de suspendre leur motion de grève alors même qu’ils ne sont pas totalement satisfaits- 5 points de revendications sur 7-, ce n’est point par faiblesse encore moins par volonté d’abandonner la lutte mais plutôt par nécessité d’un repli tactique. Les Confédérations «ont décidé de la suspension de la motion de grève pour compter de ce jour mardi 15 avril 2014 aux fins de permettre au Gouvernement d’engager sans délai, la poursuite des négociations avec les partenaires sociaux dans le cadre de la Commission permanente de concertation et de négociations collectives Gouvernement/Centrales et Confédérations syndicales». Cela, indiquent les Secrétaires généraux, en vue de trouver des solutions acceptables par toutes les parties, s’agissant surtout des problèmes sensibles des enseignants et des vacataires. Et si, le Gouvernement ne saisit pas cette occasion à lui offerte et persiste dans du dilatoire et la mauvaise foi en refusant de donner satisfaction aux revendications des travailleurs, les Sg se réservent le droit de reprendre le mouvement de grève à tout moment.
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