Livraison d’armes aux jeunes au Burundi : de grandes craintes pour une nouvelle guerre civile

La livraison d’armes aux Imbonerakure, jeunes soutenant le parti au pouvoir au Burundi, inquiète de plus en plus les opposants et la communauté internationale. Evalué a des dizaines voir des centaines de milliers les Imbonerakure ont été armés selon un document confidentiel transmis à l’Onu.

Publicité

Les opposants burundais sont très inquiets avec la fermeture, fin d’année 2014, du Bureau des Nations unies au Burundi (Bnub) sur demande du pouvoir. L’Union pour le progrès national (Upronal), principal parti tutsi du Burundi appelle « la communauté internationale à être aux côtés du peuple burundais, pour que le pire ne se produise pas ». L’inquiétude du parti de l’opposition est partagée par des responsables onusiens, le numéro 2 du département des opérations de maintien de la paix aux Nations unies, Edmond Mullet invite la communauté internationale à agir pendant qu’il est encore temps pour « empêcher que ce pays revienne à une situation de guerre civile ou de guerre intestine comme on l’a vu auparavant ». Il confirme la thèse de livraison d’armes aux Imbonerakure. « L’armement de ces groupes de jeunes militants, des milices, ce n’est pas d’hier. Ce sont des informations que nous avons, déjà, depuis quelques semaines et c’est inquiétant. Le Conseil de sécurité devrait, à mon avis, se pencher (sur la question) pour imposer des sanctions pour limiter la circulation d’armes vers le pays. Ces armes viennent de quelque part… » a confié M. Edmond Mullet sur Rfi. La représentante des Etats-Unis à l’Onu, Samantha Power qui s’était rendue à Bujumbura parle aussi d’une situation inquiétante.

« Si vous prenez d’un côté une crise politique et que vous y associez un processus d’armement de l’autre : ce sont là exactement les ingrédients d’un type de violence que le Burundi est parvenu à éviter depuis un certain nombre d’années. Ce serait terriblement tragique, après tous les progrès qu’a fait le Burundi, s’il glissait dans une crise politique à grande échelle et, évidemment, s’il retombait dans la violence » a dit Mme Power qui a expliqué qu’elle a effectué sa visite au Burundi à la suite d’un constat de « plusieurs signes inquiétants ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité