Pascal Todjinou à propos de la crise au Bénin : « On veut nous amener vers une pente non syndicale »

Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) était sur une radio privée de Cotonou, Océan Fm hier samedi 19 avril 2014. Sa centrale fait partie des quatre qui ont décidé, la semaine écoulée, de lever la motion de grève générale dans l’administration générale et l’Education.

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Motion en vigueur depuis le 07 janvier 2014. Justement, à propos de cette fin de grève en queue de poisson, des voix internes aux mouvements syndicaux avancent que l’argent a circulé. On parle de plusieurs millions déboursés par le pouvoir pour acheter auprès des responsables syndicaux, la levée de la motion de grève. « C’est ceux qui ont pris l’argent qui accusent les autres de l’avoir pris. Les gens veulent mettre le pays à feu et à sang », s’est défendu Pascal Todjinou.

Au nombre des revendications brandies par les syndicats, on note le limogeage du Préfet du département de l’Atlantique-Littoral, Placide Azandé et du Commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou. Les syndicats en veulent à ces deux personnalités pour avoir fait réprimer leur marche pacifique du 27 décembre 2013. Après trois mois de grève, les syndicats n’ont obtenu la tête d’aucune de ces deux personnalités. Mais ils ont pu obtenir la levée d’un arrêté préfectoral, très controversée, sur l’interdiction des marches à Cotonou et environs. « Ce n’est pas à cause du Préfet Placide Azandé que nous allons mettre en mal les intérêts supérieur de la Nation », a justifié Todjinou. Déplorant que «des gens vont dans les classes pour chasser les enseignants et les apprenants. Les enfants sont dans les rues, on veut nous amener progressivement sur une pente qui n’est pas syndicale. En signant la motion de grève, je n’ai pas demandé aux enfants de descendre dans les rues pour troubler l’ordre public. »

Todjinou fait constater que la lutte des syndicats à payer. « Sur les 7 points revendicatifs, nous avons eu des réponses satisfaisantes de la part du gouvernement », a-t-il indiqué. Avant de lister « retrait de l’arrêté querellé, annulation des concours frauduleux, restitution des salaires défalqués, augmentation du Smig, reprise des négociations gouvernement-syndicats.» Une conclusion en forme de pique à ses détracteurs : « Quand on est un responsable syndical bien éduqué, il faut savoir raison garder. Dans une négociation, on ne peut tout avoir tout suite et maintenant. »

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