Probable candidature de Jean Ping au Gabon : Ali Bongo lance les hostilités

L’imminence d’une candidature de Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine et de l’Organisation de pays exportateurs de pétrole (Opep) contre le président Ali Bongo, le fils de son ancien mentor fait grand bruit au Gabon. A l’issue de son entretien avec son homologue François Hollande à Paris, Ali Bongo a égratigné l’ancien président de la Commission de l’Union africaine qui a quitté le parti au pouvoir, le Pdg au début de l’année.

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Départ fracassant assorti d’une déclaration publique tenue lors d’une rencontre de l’opposition gabonaise. «C’est très-très clair que je n’ai plus rien à voir, absolument rien à voir, avec les autorités en place», avait déclaré Jean Ping. Le président gabonais vient de consacrer le divorce entre son parti et M. Ping avec une déclaration qui sonne comme une réplique aussi fracassante donnée depuis Paris. « Monsieur Jean Ping a tout d’abord souhaité poursuivre sa mission auprès de l’Union africaine. Au moment où il sollicitait un autre mandat, il me semble que ses préoccupations étaient plus centrées vers la poursuite de son mandat et moins vers ce qui se passait au Gabon. Je veux dire par là que s’il avait été vraiment préoccupé par les questions purement gabonaises, il s’y serait d’ailleurs consacré, plutôt que de demander la poursuite de son mandat » a déclaré le président Ali Bongo.

La question principale qui a été au cœur de son entretien avec François Hollande a été la coopération entre son pays et la France. Le président gabonais Ali Bongo a demandé à Paris plus d’implication dans l’économie de son pays afin de parvenir à sa diversification. Il a balayé du revers de la main les différents entre le Gabon et la France dont la crise qui oppose le groupe pétrolier français Total au pouvoir gabonais. Total est sous redressement fiscal imposé par l’Etat gabonais. « Il n’y a aucun sujet qui fâche entre la France et le Gabon. Maintenant, les rapports entre une entreprise et l’administration, cela arrive tous les jours, dans tous les pays, mais sans pour autant que les gouvernements doivent se fâcher. Pour moi, il n’y a pas d’affaire Total. Pas du tout », a dit le président gabonais.

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