C’est lui le nouveau Premier secrétaire national (provisoire) du Parti socialiste (Ps), au pouvoir en France depuis mai 2012. Jean-Christophe Cambadelis a été élu ce mardi 15 avril avec 67, 12 % des voix du Conseil national. Il avait en face de lui Sylvain Mathieu, premier fédéral de la Nièvre qui représentait l’aile gauche minoritaire du parti.
Cambadelis remplace à ce poste Harlem Désir, nommé Secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Ce changement d’homme à la tête du Ps et le remaniement ministériel sont les conséquences de la débâcle du parti aux élections municipales de mars. « Il faut prendre la mesure du choc du 30 mars pour y remédier », a déclaré Cambadelis dans son discours d’avant élection. « Notre but est la réussite du quinquennat de François Hollande. Nous agirons à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les territoires, main dans la main avec le gouvernement Manuel Valls », a avoué le nouveau patron du Ps. Et pour y arriver, Cambadelis pense qu’il faut « reformuler le projet socialiste ». Cela se fera par la tenue des Etats généraux des socialistes. « Je veux construire un Parti socialiste rassemblé, combattif, inventif, parfois insolent, mais qui soit en capacité d’aider le gouvernement et le président de la République à réussir. C’est cela que j’ai résumé sous la formule d’une confiance exigeante », a déclaré le nouveau chef de Solferino après sa nomination. Il veut agir à la fois sur l’implication des militants dans l’animation de la vie du parti et sur sa gestion. Son ambition est de « refaire parti par et pour les militants (…) Je saurai travailler à l’unité et à un mode de direction collégiale. » « Il faut se bouger, a-t-il insisté. Les Français nous ont dit : il faut s’occuper de nous et les militants socialistes nous disent : il faut nous écouter. Eh bien ces deux éléments là, ce sera ma feuille de route. » « Je ne traite pas les militants de moutons bêlants, a-t-il poursuivi. Ils ont mené une campagne, ils sont parfois en colère et moi je veux que les militants puissent s’exprimer et dire ce qu’ils pensent, comment ils voient la réponse aux problèmes auxquels sont confrontés les Français. »
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