Au bout de plus d’une heure trente de course, Kwabenou Fripouz (chez les hommes) et Benti Alassane (chez les femmes) ont remporté, samedi dernier, la 6è édition du Semi-marathon international de Cotonou. Un événement émaillé de quelques ratés.
Les années passent, le Semi-marathon international de Cotonou a connu sa 6è édition et presque rien n’a évolué dans l’organisation avec 5731 athlètes au départ. Le parcours a été marqué à chaque 5km, les points de ravitaillement et de rafraîchissement sont satisfaisants, le public nombreux, est sorti pour encourager les athlètes tout le long du parcours (21 km100). On a eu droit à un dossier de presse, des pays officiellement invités (Burkina-Faso, Côte-d’Ivoire, Ghana, Niger, Nigeria, Mali et Togo). Mais on se rend compte que pour cette édition, ce semi-marathon a drainé moins de monde que l’édition, précédente. La poignée de spectateurs présents sur les sièges du gradin du stade de l’amitié n’ont pu suivre dans le confort la course .En effet le seul écran géant installé sur la pelouse verte n’a pas été clément et le maigre public a dû se contenter d’un piteux spectacle offert par quelques artistes. On ne dira pas non plus que la presse a été gâtée par l’organisation. Barricadée, elle n’a pas eu accès aux athlètes. Il a fallu insister, trouver des astuces pour arracher quelques mots aux vainqueurs.
Au bout d’une heure trente
Pourtant, la course a été bien animée par des athlètes résolus à aller au bout de leur ambition et décrocher une place sur le podium. Dès l’entame de la course lancée du stade René Pleven d’Akpakpa, c’est le Ghanéen Emmanuel Gyang qui prend très vite le devant. Arrivé au niveau des Villas Cen-sad, il avait près de 400 mètres sur son poursuivant immédiat avec des foulées régulières. Quarante trois minutes, le peloton de tête était déjà au rond point de l’Aéroport de Cadjêhoun. Le peloton de tête composé de Emmanuel Gyang, de Kwabenou Fripouz, de Dalouba Nikabou, de Godwin Adoukpo (vainqueur de la dernière édition) a mené la course jusqu’au passage supérieur de Houéyiho où le Nigérian Emmanuel Gyang a dû abandonner la course en raison d’un malaise senti. Et le Togolais Dalouba prend la tête pour finir par la perdre aussitôt. Dès lors, c’est le Ghanéen Kwabenou Fripouz qui va jouer les premiers rôles de la course jusqu’à l’arrivée sur la piste d’athlétisme de stade de l’amitié de Kouhounou en 1 h 13’. Il enlève les deux millions et bat le chrono de Adam Mahomet en 2012 (1h 16’). Chez les femmes, c’est Alassane Benti qui remporte pour la cinquième fois ce semi-marathon. Six mois seulement après avoir accouché, elle revient (elle n’a pas pris part à la précédente édition car en état de grossesse) et reprend sa place sur le podium au bout 1 h 30’. Elle sauve une fois encore la mise au Bénin qui a présenté officiellement vingt athlètes (hommes et femmes).
Cette édition est placée sous la supervision de la Confédération africaine d’athlétisme à travers la région ouest africaine. Deux cadres de l’athlétisme : un Burkinabé, délégué à l’organisation et un Nigérien, délégué technique ont été désignés par l’instance africaine pour valider les normes du Smic. Notons que c’est après les résultats des tests anti-dopage (d’ici deux semaines) que les vainqueurs seront autorisés à retirer leurs prix.
Quelques réactions
Dalouba Nikabou, 2ème du semi-marathon chez les hommes (Togolais) : «J’ai perdu la vitesse du semi-marathon»
La course, elle a été belle. On rend grâce à Dieu. Ca n’a pas été facile, on n’a pas été vite averti. Moi j’avais laissé l’entraînement et j’ai pris seulement trois semaines pour m’entraîner. J’avais le rythme en moi mais j’ai perdu en vitesse si bien qu’au dix- huitième kilomètre le Ghanéen se sentait à l’aise. Il est parti et j’ai continué sur mon rythme et Dieu merci j’ai terminé deuxième. Je rends grâce à Dieu, au peuple béninois et au peuple togolais résidant au Bénin. Je suis fier d’être 2ème. Je pense que je viens de récupérer le million de l’édition 2012 qui m’a été refusé. C’est le travail qui paye et je remercie mon coach qui m’a vraiment encouragé. Sinon j’ai essayé de laisser l’athlétisme parce qu’il n’y a pas d’encouragement. Il faut vraiment aimer la chose. Les trois semaines ne m’ont pas suffi, c’est l’expérience qui m’a permis d’être deuxième. Je suis marathonien de 42 km (42 km 195), donc j’ai perdu la vitesse du semi-marathon.
Allassane Benti, première chez les femmes : «J’ai bien géré ma course et je l’ai remporté»
Je suis très contente d’avoir remporté la première place de ce semi-marathon. Je n’ai pas eu de difficultés durant le parcours. J’ai bien géré ma course et je l’ai remportée. Je suis contente d’être béninoise et de toujours remporter la première place. Pour cette édition j’ai été motivée parce que les organisateurs ont invité d’autres pays. Il y a longtemps que le Bénin organise des compétitions sans qu’un Béninois ne puisse prendre la première place. C’est pourquoi je me suis battue pour remporter cette compétition. Et ce n’est pas la fin de ma carrière, je continue.
Les trois premiers Hommes
1er Kwabenou Fripouz (Ghana)
2ème Dalouba Nikabou (Togo)
3ème Labe Raja Komlan
Femmes
1ère Allassane Benti (Bénin)
2ème Débora Pans (Nigeria)
3ème Balassa Abdoulaye (Niger)
Les récompenses
1er 2 000 000 FCFA
2ème 1 000 000 FCFA
3ème 500 000 FCFA
4ème 300 000 FCFA
5ème 200 000 FCFA
6ème au 10ème 100 000 FCFA
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