Suspension de la grève : La Cstb et la Fésyntra-Finances dénoncent un «complot» contre le peuple

La suspension, mardi 15 avril dernier, de la grève par quatre centrales syndicales suscite beaucoup de remous. Notamment en sein des autres organisations syndicales signataires des différentes motions de grève depuis le 07 janvier 2014.

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Hier, vendredi 18 avril, lors d’une conférence de presse tenue à la Bourse du Travail à Cotonou, la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) et la Fédération des syndicats des travailleurs de l’administration des finances (Fésyntra-Finances) sont montées au créneau pour dénoncer la suspension de la motion de grève. Pour les Secrétaires généraux Paul Essè Iko et Laurent Mètongnon, la suspension de la grève par la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, la Cgtb et la Cspib est «un complot sur le dos du peuple». Car, expliquent-ils, elle ne reflète pas la volonté des travailleurs à la base. Aussi, le Sg Iko dénonce-t-il les raisons et la forme de la suspension. «Comment suspendre une motion qui a été prise en assemblée générale lors d’une conférence de presse ?», s’est interrogé Paul Essè Iko avant de faire remarquer les raisons avancées par ses camarades Sg pour suspendre la grève sont loin de convaincre le peuple.

Démarcation

Sur la question de la reprise des activités pour sauver l’année scolaire dangereusement menacée, les positions entre responsables syndicaux sont bien tranchées. Les Sg Laurent Mètongnon et Paul Essè Iko se démarquent de leurs anciens camarades de lutte qui, le mardi 15 avril dernier appelaient les travailleurs notamment les enseignants à reprendre le chemin de l’école. «Nous continuons le mouvement de grève», ont affirmé avant d’appeler contrairement aux autres responsables syndicaux, au boycott des activités académiques qui devraient reprendre le jeudi 24 avril prochain. Cela, jusqu’à ce que les autres revendications non encore satisfaites par le gouvernement le soient. Il s’agit entre autres, du relèvement du préfet Placide Azandé et du commissaire central de Cotonou, Pierre Agossadou, jugés responsables de la répression dans le sang de la marche pacifique du 27 décembre 2013, de la jouissance par les enseignants de la mesure de revalorisation de 1,25 de l’indice salarial des agents permanents de l’Etat et de la sédentarisation des enseignants vacataires.

Corruption

Lors de leur conférence de presse du mardi 15 avril dernier, les Sg Lokossou, Chadaré, Todjinou et Dovonon avaient déclaré, tout en niant leurs implications, que l’argent a circulé. Pour le Sg Laurent Mètongnon, «si l’argent a vraiment circulé, les auteurs de la déclaration doivent organiser une autre conférence de presse pour donner des détails». «Ils doivent dire au peuple qui sont ceux qui ont été approchés et ont mordus à l’appât, qui sont ceux qui ont été approchés et n’ont pas mordus à l’appât et qui sont ceux qui n’ont pas été approchés et également par qui ils ont été approché», a insisté le Sg Mètongnon avant de donner sa disponibilité pour un débat sur la question.

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