Trois mois de grève, trois semaines de prorogation : l’année scolaire passe de la couleur blanche à la couleur grise

Après moult tractations, l’année scolaire perturbée par une longue grève d’un peu plus trois mois va enfin être prolongée. Mais, seulement de trois semaines au maximum. Toutes choses qui ne présagent rien de bon pour les résultats de fin d’année et la formation des apprenants.

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La longue grève qui a paralysé le secteur de l’éducation pendant un peu plus de trois mois est désormais rangée. Du moins, momentanément et partiellement. Les activités académiques peuvent reprendre. Cela, à la grande joie des parents d’élèves, élèves et étudiants. Mais pour les activités qui vont reprendre dès la fin des congés de pâques ne soient une perte de temps du fait d’une invalidation de l’année due à un quota horaire non atteint, il est impératif que l’année scolaire soit prorogée. Dans ce sens, les autorités en charge de l’Education multiplient les séances aux fins d’un réaménagement du calendrier académique. Lundi dernier, au ministère d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, sous l’égide du ministre d’Etat, François Abiola, une rencontre a été tenue. Cette rencontre a réuni autorités, partenaires sociaux, responsables des établissements privés d’enseignement et autres. Selon les informations recueillies auprès du Directeur de l’Office du Baccalauréat, Alphonse da Silva, les échanges qui ont eu lieu entre les différents acteurs ont débouché sur deux propositions : le prolongement de l’année de deux semaines au minimum et de trois semaines au maximum.

Hécatombe en vue

La prorogation de l’année académique était un impératif et les autorités font bien de s’y résoudre enfin. Mais les temps de prorogation jusque-là proposés sont loin de satisfaire. La différence entre la durée des mouvements de débrayage et la durée maximale de prolongation- trois semaines pour trois mois de grève- ne présage rien de bon. Notamment en ce qui concerne les résultats de fin d’année scolaire et la formation même des apprenants. Avec cette petite prolongation, les élèves notamment ceux des établissements publics seront, en effet, mis sous pression comme ce fut le cas en 2012. Les enseignants voudront voir l’essentiel des chapitres avec les apprenants. Et quand on sait que les activités académiques ne se sont normalement déroulées que pendant un trimestre- octobre à décembre-, on n’imagine que l’essentiel doit être vraisemblablement long. Dans ce cas, les élèves ne peuvent qu’être acculés par les cours et polycopies qui leur seront probablement remis par leurs enseignants.

Cette pression ajoutée à l’ambiance de vacance dans laquelle la plupart des élèves se trouvent actuellement, on craint fort qu’une catastrophe en matière de résultats scolaires se produise à la proclamation. Et ainsi, l’année scolaire bien qu’étant sauvée du spectre de l’année blanche, sera «grise». Cette couleur n’est pas bien trop éloignée de celle blanche.

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