Coton par ci, coton par-là et le bonheur, la prospérité s’éloignent du Bénin autant que les politiques agricoles des gouvernants s’éloignent du palmier à huile. Cet arbre aux énormes richesses chantées dans le morceau «Mi Kpon déti nin dji aga » du grand mélomane El-Régo, -un des plus grand classique de l’anthologie Bénin Passion- qui donne la nostalgie des années de gloire du Bénin avec la commercialisation des noix de ce grand arbre.
«Le fou cherche le bonheur loin de lui alors que le sage le cherche sous ses pieds. » dit le proverbe. La sagesse ferait-elle défaut à ceux qui se disent préoccupés, engagés pour l’émergence du Bénin ? Le bonheur du Bénin dirigé depuis 08 ans par un groupe de technocrates avec à leur tête, « le docteur » président, semble ne pas se trouver où ils ont orienté leur politique. A écouter le morceau «Mi Kpon déti nin dji aga » (jetez un regard au sommet de ce palmier, là-bas) du grand mélomane El-Régo, on se rend compte qu’ils ont délaissé une manne, le «Palmier à huile» qui jadis, a fait le bonheur du Dahomey, actuel Bénin.
Au sommet du «Palmier»
«Mi Kpon déti nin dji aga». -Jeter juste un regard vers le sommet de ce palmier là-bas,-. C’est, le geste très simple auquel l’artiste invite pour apercevoir l’immense richesse qui s’y retrouve. Ce n’est donc pas d’un discours démagogique qu’il s’agit. Mais plutôt d’un pragmatisme, un acte de réalisme et de sagesse qui permettrait de ni disperser les énergies, ni dilapider les maigres ressources financières du pays vers des filières entretenues pour des intérêts électoralistes et régionalistes. Au sommet de ce «palmier» indique le vieux El-Régo, se trouve une richesse à la portée de toute personne. L’arbre dans sa grande générosité, ne demande qu’une seule chose, chante l’homme, « que celui qui voudra jouir de ses richesses, daigne l’entretenir ». Et ce n’est pas du bluff. L’histoire apprend que le Dahomey, Bénin d’aujourd’hui a, par le passé, tiré de très grands profits du développement de la filière palmier à huile. La Malaisie, l’un des pays émergents doit son essor économique au palmier dédaigné au Bénin. Ironie du sort, de la Malaisie qui se serait même inspirée de l’expérience dahoméenne, était venue un fameux investisseur qui a été déchanté dans son projet de ressusciter cette filière tuée au Bénin.
Un arbre aux multiples richesses
Si celui qui a planté un arbre avant sa mort n’a pas vécu inutile, celui qui planterait un « palmier » avant de tirer révérence, aura laissé un héritage intarissable à la postérité. C’est sans doute ce qu’avait compris le Roi Guézo qui serait l’introducteur de cette espèce végétale au Dahomey. Le palmier est source de nombreux produits. Le morceau en donne quelques-uns. Le palmier à huile est cultivé essentiellement pour ses noix dont on extrait des corps gras à des fins alimentaires et industrielles. L’huile de palme extraite de ses noix est utilisée en cuisine et comme corps gras dans les savonneries, pour fabriquer du beurre (Margarine). De ce même palmier on extrait le champignon qui se déguste à tirelarigot. La sève de son sein donne le vin de palme après fermentation. Aussi, de la distillation du vin du palmier s’obtient le Sodabi, boisson locale -très appréciée- même au-delà du Bénin. Cet arbre offre des éléments à toutes les couches sociales. La pulpe extraite des noix de palme sert à fabriquer du tourteau (Kpèlèbè en Fongbé) utilisé comme combustible en milieu rural. Les feuilles du palmier servent dans l’artisanat, notamment dans la vannerie. On en tire aussi des toitures et clôtures. Dans le bâtiment, la tige du palmier est très recherchée pour servir de poteaux et de poutres. On n’en finirait pas. C’est un arbre avec lequel, rien ne se perd, tout se transforme pour le bonheur de tout le monde comme le morceau «Mi Kpon déti nin dji aga » que «Zik et Sagesse » propose pour penser et panser le développement du Bénin.
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