De grosses révélations viennent d’être faites dans les affaires politico-judiciaires dites de tentative d’empoisonnement contre la personne du chef de l’Etat et d’atteinte à la sureté de l’Etat. Le juge Angelo Houssou, juge chargé de l’instruction dans ces affaires rocambolesques dans lesquelles le richissime homme d’affaires Patrice Talon est accusé d’être le commanditaire, n’aurait pas été impartial dans son jugement.
C’est en somme ce qu’a déclaré le sieur Moussilimou Alao. Américain, mais Béninois d’origine, Moussilimou Alao, invité «surprise» de l’émission spéciale ‘’Ma part de vérité» de ce dimanche 11 mai 2014 sur la chaîne de télévision privée Golfe Tv, l’homme dans ses révélations a remis en cause l’impartialité du juge Houssou qui, le 17 mai 2013, avait pris deux ordonnances de non-lieu dans les affaires politico-judiciaires de tentative d’empoisonnement contre la personne du chef de l’Etat béninois, Boni Yayi et d’atteinte à la sureté de l’Etat. On se souvient que dans cette même nuit du 17 mai 2013, le juge Angelo Houssou a été interpelé à la frontière bénino-nigériane de Sèmè-Kraké alors qu’il se rendait au Nigeria pour, avait-il déclaré, y passer un weekend. Mais ce motif était un leurre, apprend Moussilimou Alao. Selon l’Américain actuellement au Bénin dans le cadre d’une procédure judiciaire qui l’oppose à son épouse qui serait aujourd’hui la «maitresse de Angelo Houssou», «le juge Angelo Houssou n’allait pas en weekend au Nigéria mais il allait au Etats-Unis». «Les valises du juge Houssou étiquetées Air France se trouvaient dans la chambre de mon épouse qui se trouvait chez ses parents». Aussi, affirme-t-il, que le juge l’avait contacté pour solliciter de son épouse une aide : héberger une forte somme d’argent-des centaines de millions- et à acquérir des parcelles, de même que rechercher une université où il pourra suivre une formation en droit maritime. Pour Moussilimou Alao qui affirme que son épouse est celle qui a aidé le juge dans ses tractations pour quitter le pays, Angelo Houssou est simplement un corrompu.
«C’est un montage»
A peine ont-elles été faites, les révélations de Moussilimou Alao ont été rejetées du revers de la main par Me Alain Orounla, avocat du juge Houssou, également invité sur le spécial «Ma part de vérité» de ce dimanche. Pour l’homme de droit, les déclarations du sieur Moussilimou Alao sont dénuées de sincérité et de preuves et donc mensongères. «C’est un montage», déclare le praticien de droit qui est convaincu que cette manœuvre est de certains individus qui n’ont qu’une intention : ternir l’image d’un magistrat de la République et donc de la République elle-même. Et «il faut que cela cesse», souhaite l’avocat qui précise «c’est inutile et c’est vain».
Ces révélations, mêmes contredites, qui interviennent au lendemain de la cassation par la Cour Suprême des arrêts de non-lieu pris par les juges de la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Cotonou viennent une fois encore relancer le débat dans ces affaires politico-judiciaires qui durent depuis 2012 et dans lesquelles de nombreuses personnes sont détenues.
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