Symposium des affaires publiques militaires et des médias africains

Les rideaux sont tombés vendredi 16 mai dernier à Garmisch en Allemagne sur le symposium des affaires publiques militaires et des médias. Pendant cinq jours, journalistes et officiers de l’armée en charge des relations publiques et de la communication de 12 pays africains ont échangé avec les responsables du commandement des Etats- Unis pour l’Afrique (Usafricom) sur les tenants et les aboutissants d’une nouvelle collaboration avec eux.

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Garmisch, petite ville de la Bavière en Allemagne, a été sous les feux de la rampe la semaine dernière. C’est en effet dans cette ville qu’a été scellée une nouvelle coopération entre l’armée américaine et la presse africaine à travers un symposium des affaires publiques militaires et des médias organisé du 12 au 16 mai dernier au Centre de conférences Edelweiss lodge and Resort à Garmisch. Au total, l’Usafricom a invité pour ce symposium, deux journalistes et deux officiers de l’armée du Bénin, du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée, de la Mauritanie, du Nigeria, du Niger, de la Sierra Léone, du Sénégal , du Tchad, du Togo, de l’Union Africaine et de la Cedeao. Pour ce faire, les participants ont suivi plusieurs conférences animés par les hauts responsables de l’Usafricom pour connaître sa mission, ses prérogatives, son fonctionnement, son engagement, son personnel et ses différentes composantes. Ils ont aussi été imprégnés de l’histoire des relations malaisées entre la presse et les forces armées. Du colonel Tom Davis, directeur des affaires publiques à l’ambassadeur Phillip Carter en passant par Eduardo Cue, rien n’a été laissé au hasard. Les participants ont aussi suivi des sessions particulières pour mieux connaître et planifier le rôle d’un officier chargé des relations publiques pour ce qui concerne les officiers et le reportage en temps de crise et la couverture médiatique des opérations militaires pour les journalistes. Une table ronde spécifique a été organisée sur la guerre au Mali et les différentes parties impliquées ont expliqué comment la communication opérationnelle a été organisée à cet effet par la période de crise. Mais le clou de ce symposium a été la conférence de presse animée par le Général David Rodriguez, commandant de l’Usafricom. Dans son exposé, le général a affirmé que l’Usafricom fait beaucoup d’efforts sur le continent et sur les théâtres d’opérations en Afrique. Rappelant l’engagement de l’Usafricom qui est de protéger et de défendre les intérêts de la sécurité nationale des Etats- unis par le renforcement des capacités de défense des pays africains et des organisations régionales et conduit des actions militaires avec le but de dissuader et faire échouer les menaces transnationales et d’assurer un environnement de sécurité favorable à la bonne gouvernance et au développement, il a affirmé que l’Usafricom n’intervient pas physiquement en Afrique. Il s’occupe à fournir du renseignement et du soutien logistique et appuie ses partenaires africains dans leurs efforts pour lutter contre l’insécurité et le terrorisme en Afrique. Il est basé dans la caserne de Kelley à Stuttgart en Allemagne d’où il intervient en Afrique par des opérations spécifiées toujours en collaboration avec ses partenaires. Au cours de ce symposium, les participants ont aussi visité le centre Georges Marshall chargé de la formation des spécialistes de sécurité pour plusieurs pays.

Marcel Zoumènou, envoyé spécial à Garmisch

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