Le phénomène de la transhumance frontalière ne cesse d’être source d’affrontement entre les populations. C’est un sujet qui préoccupe plus d’un dans notre pays. Ainsi, face au mutisme des autorités de notre pays sur cette question, le député Zéphirin Kindjanhoundé a introduit depuis plusieurs mois, une question orale avec débat sur le sujet.
C ’est au cours des discussions que certains députés ont suggéré de mettre sur pieds une commission d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur ce dossier. Pour le député Chabi Sika, quand on mesure la gravité de la question, on constate que les efforts du gouvernement ne peuvent pas aboutir. « J’ai entendu le ministre parler de viol, vol…. et je crois que c’est insignifiant comme description de la situation prenant en compte la réalité. J’ai vu des gens décapités. Vous avez des situations où des personnes sont charcutées. C’est une violence que j’ai du mal à décrire. La question est d’une gravité extrême et cela se passe au quotidien. Il faut que les députés aillent constater le phénomène… » A t-il ajouté. Quant à l’honorable Nourénou Atchadé plus alertant, il déclare « c’est une mauvaise volonté de ces peuls et il va falloir continuer la sensibilisation. En réalité, les éleveurs et les cultivateurs sont condamnés à rester ensemble. Je voudrais finir en disant que les deux ministères prennent leurs responsabilités car Boko Haram est à côté et ils peuvent passer par les transhumants ». « Nous sommes envahis par les étrangers qui sont dangereux, qui n’hésitent pas à réagir, même à tuer. Si nous devons faire comme eux, nous risquons d’entraîner des problèmes entre nos deux pays. Il faut préserver la chèvre et le chou. On ne va pas jeter la pierre au gouvernement. Je ne sais pas qui trouvera une solution à cette affaire. La responsabilité est partagée » Renchérit l’honorable Djibril Débourou. « Toutes les régions ne vivent pas le phénomène de la même manière. Pour ce qui nous concerne, non seulement ces transhumants débarquent avec les bœufs pour brouter tout sur leur passage mais quand on réagit, ces peuls ont toujours raison à la police. Ce qu’il nous faut, c’est une commission d’enquête parlementaire sur le phénomène » propose le député Célestin Goutolou. D’autres députés ont abondé aussi dans le même sens. Probablement que dans les jours à venir, une proposition de résolution sera introduite dans ce sens.
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