CPI : le sort de Laurent Gbagbo sera connu ce vendredi

L’ancien chef d’Etat ivoirien va-t-il être libéré ou jugé ? Laurent Gbagbo sera fixé avant la fin de cette semaine. La Cour pénale internationale (CPI) va enfin se prononcer sur cette importante question d’ici Vendredi.

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De cette décision dépend l’avenir du pays. La décision d’un acquittement ou d’une poursuite du président Laurent Gbagbo bousculera les donnes en Côte d’Ivoire où le processus de réconciliation peine à aboutir. 04 chefs de crimes contre l’humanité pèsent contre l’ex-président Gbagbo accusé par le bureau de la procureure de la Cpi, d’être « co-auteur indirect » de l’hécatombe qui a provoqué la mort d’environ 3000 personnes aux lendemains des élections présidentielles de 2010.

Rien n’est gagné d’avance. Difficile de savoir quelle sera la nature de cette décision tant attendue car les juges de la Cpi avait rejeté en juin 2013, les éléments fournis par la procureure Fatou Bensouda faute de preuves suffisantes. Un spécialiste des questions juridiques a fait savoir que dans le cas d’espèce, il y aura plus de mal à prouver qu’une personne a donné des ordres pour commettre des crimes que de démontrer la responsabilité d’un exécutant.

En 2015, le pays devra encore choisir celui qui conduira sa destinée pour 5 nouvelles années. Une libération de Laurent Gbagbo n’arrangerait pas les affaires du pouvoir en place. Ses partisans le savent très bien. A une semaine de la décision, le Rassemblement des républicains (RDR), parti du président Ouattara, a par la voix de son porte-parole Joël N’Guessan, déclaré que le Président Gbagbo et sa formation politique le Fpi « ont déclenché une guerre avec comme conséquence la mort de plus de 3.000 personnes ».

Selon le porte-parole du RDR, ce n’est pas un hasard si le président Laurent Gbagbo s’est retrouvé à la CPI. Du côté du Front populaire ivoirien Fpi, on fait l’éloge du président déchu. C’est un « homme de paix » victime d’une détention « arbitraire », disent-ils. Depuis trois ans, le Fpi réclame la libération « immédiate et sans condition » de leur idole. Sans quoi pas de réconciliation possible. Ce vendredi est le jour où la vérité triomphera en leur faveur, se réjouissent-ils à quelques heures de la proclamation de cette fameuse décision qui agite les esprits.

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