Dossier Ubipharm : la preuve que des collaborateurs de Boni Yayi lui ont menti

Contrairement à l’information tendancieuse ventilée par certaines presses, il y a quelques jours, et faisant état de ce que la Cour suprême a déjà cassé le recours de l’Ordre national des Pharmaciens contre le Gouvernement pour excès de pouvoir dans l’affaire Ubipharm, les choses sont toujours en état.  

Publicité

Pour preuve, la Cour suprême a pris deux ordonnances enjoignant aux deux parties d’avoir à produire, chacune,  son mémoire ampliatif dans un délai abréviatif d’un mois. S’il est un secret de polichinelle que le mensonge est érigé en mode de gouvernance au sommet de l’Etat béninois, il paraît criminel d’étendre ce mode aux secteurs vitaux du pays dont celui de la santé. Malheureusement, c’est ce à quoi on assiste depuis, dans le dossier Ubipharm qui oppose le Gouvernement à l’Ordre national des Pharmaciens déterminé à lutter contre la criminalité pharmaceutique au Bénin. Aussi, faut-il remarquer, dans le même dossier, que certains collaborateurs  mentent constamment au Chef de l’Etat et l’induisent en erreur au péril de la vie des Béninois. En effet, qu’il vous souvienne que suite à l’autorisation d’installation de la  multinationale Ubipharm au Bénin par le Conseil des Ministres, l’Ordre national des pharmaciens a saisi la Cour Suprême pour excès de pouvoir contre le Gouvernement. Mais se retrouvant dos au mur,  certains collaborateurs de Boni Yayi  n’ont trouvé mieux que de semer la confusion  dans les têtes des populations béninoises, principales victimes de la situation,  en versant dans une communication mensongère faisant état de ce que la Cour suprême aurait déjà livré son verdict et que l’Ordre aurait perdu. Donnant, ainsi,  de faux espoir au Chef de l’Etat. C’est à dessein sans compter avec les derniers développements du dossier. Car en réalité, l’affaire qui oppose le Gouvernement à l’Ordre national  des Pharmaciens reste bel et bien pendante devant la Chambre administrative de la  Cour Suprême. Et pour se convaincre de cette réalité à laquelle le Gouvernement Yayi tente désespérément de se soustraire,  il suffit de prendre connaissances de certaines ordonnances, au nombre de deux, prises le 6 mai dernier par la plus haute juridiction du Bénin afin d’amener les deux parties  en conflit à fournir davantage d’informations pour que le droit soit définitivement dit. Ainsi, à travers les ordonnances N°2014-015/Pcs/Sg/cab/ du 6 mai 2014 portant abréviation de délai de procédure et  N°2014-016/Pcs/Sg/cab/ du 6 mai 2014 portant abréviation de délai de procédure, Ousmane Batoko a mis au grand jour la culture d’économie de vérité dont fait montre le Ministre de la Santé, Kindé Gazard, dans l’affaire Ubipharm et consort. En substance, dans lesdites ordonnances, « ….Conformément aux dispositions des articles 929 al 3 et 933 al 2 de la loi N°-2008-07 du 28 février 2011 susvisée, il est assigné aux parties en cause dans la présente procédure, un délai d’un (01) mois pour les demandeurs à compter de la présente notification pour produire leur mémoire ampliatif et un (1) mois pour  le défendeur à compter de la communication du mémoire ampliatif pour produire son mémoire en réplique ».  Voilà qui remet les pendules à l’heure.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité